L’association Faune Alfort (94) a redonné la liberté à trois jeunes chouettes hulottes. Ce centre de soins de la faune sauvage s’est occupé de ces volatiles durant quelques semaines jusqu’à ce qu’ils soient capables de prendre leur envol. Céline Grisot, la directrice de l'association, a livré plus de détails à 30millionsdamis.fr.
Libres comme l’air. Samedi 4 mai 2024, au cours d’un relâché public sur le site de Villages Nature Paris à Bailly-Romainvilliers (77), trois jeunes chouettes hulottes se sont envolées après avoir été recueillies en mars par l’association Faune Alfort, spécialisée dans la faune sauvage. Leur destinée n’était cependant pas de se retrouver au centre de soins…
« Les chouettes hulottes finissent leur croissance au sol parce que dans le tronc d’arbre, c’est trop petit, elles sont trop à l’étroit, explique Céline Grisot, directrice de Faune Alfort, jointe par 30millionsdamis.fr. Les parents continuent à les nourrir, à surveiller, mais il n’y a pas de danger. »
Envol réussi = mission accomplie
Lors de balades en forêt, il est parfois possible pour les passants d’apercevoir certains de ces oiseaux, bien visibles à terre grâce à leur « gros duvet », tels des « gros poussins » ou des « grosses peluches ». « Les gens pensent (à tort) qu’elles sont abandonnées ou blessées et nous les ramènent », détaille C. Grisot. Ce qui engendre une impossibilité de les remettre directement dans la nature car le facteur de stress supplémentaire pour l'animal peut jouer, et puis il n'est jamais certain que les parents reviennent au même endroit s'ils ne voient plus leur progéniture.
Pour Faune Alfort, la mission consiste alors à prendre soin des chouettes et de les entrainer à se débrouiller toutes seules. Notamment à voler (dans d’immenses volières, pour partie financées par la Fondation 30 Millions d’Amis). L’objectif, être prêtes pour le moment « R » : celui du relâché vers leur milieu naturel. En ce printemps 2024, cinq chouettes ont été ramenées au centre ; mais seulement trois étaient capables de s’envoler en ce début de mois de mai. Deux d’une même fratrie, couvées à Saint-Ouen-l’Aumône (95), et une autre née à Versailles (78).
Attention, intervenir n’est pas (toujours) la bonne solution
Le jour de l’envol était évidemment empreint d’émotion pour la directrice, Céline Grisot : « C’est le plus beau moment de notre boulot ici au centre de soins. On se dit ‘’ça y est on a fait notre travail’’ ! On a aussi de l’appréhension, on ne sait pas ce qu’il va se passer par la suite, vont-elles réussir à s’adapter à leur milieu naturel après avoir passé quelques semaines avec nous ? On pense que oui... »
La spécialiste met également en garde pour éviter que les juvéniles ne soient retirés inutilement à leurs familles : « On fait ce qu’on peut dans les centres de soins, mais on ne remplacera jamais leurs parents. La priorité c’est qu’ils restent avec eux », précise-t-elle. Si l’on croise l’un de ces animaux par terre, il faut d’abord observer s’il est blessé, s’il saigne, s’il a l’air en détresse. Puis contacter un centre de soins (via le mail de Faune Alfort par exemple : contact@faune-alfort.org), qui pourra répondre à vos questions et vous donner des conseils en fonction de la situation décrite.
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