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Laponie : vers un tourisme animalier éthique ?

Les touristes peuvent interroger les entreprises locales pour s'assurer du bien-être des chiens de traineau. ©iStock / Nancy Pauwels

La Laponie est une destination phare des fêtes de fin d’année et plusieurs milliers d’animaux y sont utilisés pour le divertissement des touristes. Pour favoriser leur bien-être, des universitaires ont mis au point un manuel visant à promouvoir un tourisme éthique. 30millionsdamis.fr invite les touristes, entreprises locales et voyagistes à s’en inspirer.

Huskies, chevaux, rennes… plus de 5000 animaux contribuent au rayonnement touristique de la Laponie, très prisée pendant la période hivernale. Parce que le bien-être de ces animaux est essentiel, des scientifiques ont recensé pléthore d’exemples et de conseils pratiques pour les préserver (« Animal welfare in tourism services »).

Une attente sociétale

Il s’agit ainsi de répondre à une demande sociétale croissante : « Les touristes sont très conscients des effets négatifs potentiels du tourisme sur les animaux ; ils demandent un tourisme animalier responsable et respectueux du bien-être animal, confirment les universitaires. Les agences de voyage d’envergure internationale attirent également l’attention sur l’importance de ne pas négliger le bien-être animal. »

Un tournant essentiel alors que la région du Père-Noël était pointée du doigt, fin 2019, par une enquête publiée par CNN qui alertait contre les conditions de vie laborieuses des huskies. « Pendant les 3 mois d’hiver, de décembre à février, les animaux travaillent sans relâche ; mais le reste de l’année, ils deviennent "inutiles", rappelait Reha Hutin, la Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Si les plus chanceux sont rapatriés vers l’Europe pour leur retraite, dans l’espoir de trouver une famille d’adoption ; beaucoup sont malheureusement euthanasiés pour laisser la place à de jeunes chiens, l’année suivante. »

Une responsabilité commune

Pour éviter de telles dérives, il revient aux entreprises touristiques locales de prendre en compte le bien-être animal, tout en diffusant auprès de leurs clients des informations précises sur le traitement des animaux qu’ils utilisent. Quid notamment de leur âge et de leur état de santé, de leur alimentation, de leurs lieux d’abri et de repos, des stimulations et soins dont ils bénéficient ou encore, du nombre de jours et d’heures travaillés ? Le guide insiste également sur la nécessité, pour les animaux, de pouvoir adopter « un comportement typique de leur espèce », tant sur leur lieu de détention que durant leur temps d’activité. « Ces besoins incluent la possibilité de se déplacer librement et d’entretenir des relations sociales, préconisent les universitaires. Sachant que pour qu’un animal utilisé à des fins touristiques se porte bien, ses besoins doivent être considérés au niveau individuel. »

Enfin, il appartient notamment aux entreprises locales d’anticiper l’avenir des animaux en optant pour une politique « 0 euthanasie », tout en leur assurant une retraite bien méritée, dans la chaleur d’un foyer ou la quiétude d’un sanctuaire. Aux touristes et voyagistes de s’assurer du respect de ces bonnes pratiques en interrogeant (pour les premiers) et en auditant (pour les seconds) les locaux. Des labels et certifications peuvent, à cet égard, constituer de bons indicateurs. Autant de conseils qui valent aussi en France, où les balades en chiens de traîneau sont également proposées !