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Protection

Un hôpital pour kiwis a ouvert en Nouvelle-Zélande

Oiseau emblématique de la Nouvelle-Zélande, le kiwi brun reste fragilisé par les effets du réchauffement climatique / ©AdobeStock (photo d’illustration)

Le pays a officialisé l’ouverture de son premier hôpital pour kiwis, l’oiseau emblématique de Nouvelle-Zélande. Un centre de soins destiné à mieux protéger l’animal contre les prochaines sécheresses. 30millionsdamis.fr a contacté l’association à l’œuvre de cette initiative.

Le tout premier hôpital pour kiwis a ouvert ses portes sur la baie des îles, dans la région nord de la Nouvelle-Zélande. Cet oiseau emblématique, protégé depuis 1921, s’est déployé massivement ses dernières années grâce à une meilleure conservation contre ses prédateurs. Au total, près de 70.000 kiwis couvrent le territoire néo-zélandais, dont environ 26.000 à l’état sauvage (ils n’étaient que 10.000 en 2008 selon le Département de la Conservation, unité gouvernementale pour le patrimoine génétique naturel du pays). Cependant, « sans effort soutenu, le kiwi brun pourrait facilement redevenir menacé » a souligné un collaborateur du Département auprès de l'AFP.

Ouverture officielle de l’hôpital pour kiwis, le 23 février 2024 ©Philippa Blomeley / Kiwi Coast

Un oiseau fragilisé par de nombreux facteurs

Le kiwi brun bénéficie d’un statut « vulnérable » selon la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Déjà victime des attaques de chiens et chats errants et des collisions routières, l’oiseau n’est pas épargné par les effets du changement climatique. « Le Northland devrait connaître une augmentation de la gravité et de la fréquence des sécheresses et des inondations dans les années à venir », prévient Ngaire Sullivan, coordinatrice pour l’association Kiwi Coast.  Un danger pour la survie de cet oiseau qui, lors des sécheresses successives des années 2019 et 2020, souffrait de déshydratation et de malnutrition. L’augmentation de kiwis sur le territoire du Northland augmente le risque d’accidents. « Ce centre de réhabilitation est une action préventive lorsque la prochaine sécheresse frappera les régions septentrionales de la Nouvelle-Zélande », souligne N. Sullivan

« Splash », le premier pensionnaire

Les kiwis connaissent également d’autres mésaventures. Les chutes dans les abreuvoirs et les piscines restent fréquentes, selon l’association néo-zélandaise.  En témoigne Splash, le tout premier pensionnaire du centre de rééducation, avant l’ouverture officielle de l’établissement. Cet oiseau s’était faufilé à travers une clôture et est « tombé dans le filtre d’une piscine ». « Il a été découvert presque mort le lendemain matin par un maçon qui travaillait sur le chantier d’une maison voisine », raconte Ngaire à 30millionsdamis.fr.  Tout en gardant l’oiseau au chaud, l’ouvrier a sollicité le Kerikeri Peninsula Conservation Trust (KPCT) un groupe local de protection de la nature. Ce dernier a emmené Splash chez un vétérinaire avant d’alerter la Kiwi Coast.

Splash ©Dean Wright

L’animal a passé « quelques jours » au centre, jusqu’à ce qu’une vétérinaire bénévole juge l’oiseau prêt à retourner à l’état sauvage. Tout au long de son séjour, Splash a passé divers examens de santé qui lui ont permis de reprendre des forces.

Une clinique et neuf enclos

Officiellement inauguré le 23 févier 2024, l’hôpital a été construit par l’association Kiwi Coast, avec le financement de Foundation North - un fond communautaire - et quelques sponsors, en coopération avec la population locale. L’établissement, situé sur le terrain mis à la disposition par un agriculteur, se compose de deux zones distinctes. D’abord, une clinique met les oiseaux en quarantaine et leur attribue des soins intensifs : « Lorsque des kiwis ont besoin d’aide, chacun d’entre eux est placé dans un compartiment fermé où il est suivi avec un dépistage de maladies. Si nécessaire, ils peuvent recevoir un traitement tel qu’un régime nutritif spécialisé pour leur redonner une bonne condition physique », explique la coordinatrice.

Une fois que ces kiwis peuvent se nourrir seuls, ils sont ensuite transférés vers la seconde zone de l’hôpital, constituée de neuf enclos : « Chacun dispose de ses propres sites d’alimentation et de boites spécialisées pour s’abriter et dormir. Une fois qu'un vétérinaire les a jugés prêts à partir, ils sont renvoyés vers un site sûr dans la nature », continue N. Sullivan. Entièrement géré par des bénévoles, le centre de soins peut désormais accueillir les kiwis en détresse !