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Faune

Les centres de soins sur le front pour sauver les animaux victimes de la sécheresse

En cas de forte chaleur, les martinets qui nichent dans les toits peuvent tomber de leur nid. ©AdobeStock

L’été, les températures élevées précipitent la sécheresse des sols, causant une souffrance parfois insupportable aux animaux sauvages, déjà victimes des activités humaines. Heureusement, les centres de soins se mobilisent pour les soigner. 30millionsdamis.fr rappelle les bons gestes à adopter pour aider la faune sauvage en cas de fortes chaleurs.

Les fortes températures qui ont frappé le sud-est de la France en cette première partie d’été ont fait de nombreuses victimes animales. Dans les Alpes-Maritimes, le centre de soins pour la faune sauvage de Saint-Cézaire a recueilli des hérissons, écureuils, chauves-souris et oiseaux épuisés, assoiffés et souvent dénutris. 

Dénutrition, maladies, brûlures…

« Avec l'été, la disparition des insectes cause un manque de nourriture, explique Manon Prazuck, responsable du centre de soin (France 3). On a beaucoup de petits qui arrivent fortement dénutris ». « Les animaux peinent à trouver des lieux pour s’hydrater ou se rafraîchir, alerte de son côté la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Quand les températures restent élevées pendant plusieurs jours consécutifs, y compris la nuit, le risque de mortalité augmente fortement ». 

Toutes les espèces sont concernées, y compris celles qui vivent dans les milieux aquatiques où l’évaporation de l’eau contribue à dissoudre l’oxygène, favorisant la prolifération des bactéries et l’appauvrissement des écosystèmes. En raison de cette faible oxygénation, la toxine botulique prolifère, aux risques et périls des oiseaux qui, paralysés, finissent par se noyer. Sur terre, les mammifères, amphibiens ou reptiles subissent les températures élevées du sol qui leur provoquent des brûlures. 

… et chutes de nids ! 

Dans les airs, les oiseaux et chauves-souris ne supportent plus la chaleur des toitures où ils ont l'habitude de nicher ; certains – notamment les plus jeunes – se jettent dans le vide. Dans les Pyrénées-Atlantiques, le centre de soins Hegalaldia – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – n’a pas – encore – été touché par la sécheresse. « En revanche, l'an passé nous avons subi de nombreuses canicules provoquant de grosses faiblesses chez les oiseaux, explique le service communication joint par 30millionsdamis.fr. Cela a notamment été le cas chez les martinets et hirondelles qui nichent dans les toits et subissent de plein fouet les hautes températures ». « Lorsqu’il fait très chaud, ces oiseaux se rapprochent du bord pour se rafraîchir et tombent du nid », confirme le Tétras Libre (73) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – qui a également eu moins d’accueils liés à la sécheresse qu’en 2022. 

Ayez les bons gestes !

Tout un chacun peut aider, à son niveau, la faune sauvage ; par exemple, en disposant dans son jardin ou sur son balcon, à l’ombre, des abreuvoirs, ni trop profonds ni trop lisses (entre 3 et 5 centimètres d’eau).  « Placez aussi des gamelles en hauteur pour les sécuriser des chats, précise Le Tétras Libre. Changez l’eau chaque jour pour éviter la propagation des moustiques et maladies ». « Il peut également être intéressant de mettre en début de saison un petit bac d'eau à disposition avec une grosse pierre dedans pour permettre aux animaux/insectes de ressortir, ajoute Hegalaldia. Cette eau permet dans un premier temps de les hydrater mais aussi – pour certaines espèces, telles que les hirondelles – de créer leurs nids ». Enfin, « il est conseillé de multiplier les petits biotopes, et de favoriser les arbres et arbustes indigènes qui sont de véritables climatiseurs naturels », propose la LPO. Haies champêtres, îlots d’herbes hautes, tas de bois, bacs à boue et mares sont autant d’aménagements que les animaux apprécieront en cette période si difficile.

Si malgré ces précautions, vous croisez un animal en détresse, il importe de l’aider. Pour ce faire, limitez son stress en le maintenant au calme, dans un petit carton tempéré et percé de trous. Laissez à sa disposition un petit récipient d’eau. Mais ne le forcez pas à boire : « vous lui feriez plus de mal que de bien, précise le centre de soins de la faune sauvage des Alpes-Maritimes. L’eau versée dans son bec tombe directement dans les poumons, le vouant à la noyade ».  S’il va mieux et cherche à partir, relâchez l’oiseau en fin de journée. En cas de doute, ou s’il ne s’envole pas, contactez immédiatement le centre de soins pour faune sauvage le plus proche.