Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Justice

Trafic des lionceaux Ysis et Yoda : la Cour d’Appel bien moins sévère…

Si Ysis et Yoda ont bien grandi, leur trafiquant vient d'être partiellement relaxé en appel... ©Espace zoologique St Martin la Plaine (Facebook)

La cour d'appel de Metz a partiellement relaxé l'un des trafiquants des lionceaux Ysis et Yoda qui avait illégalement tenté de les vendre en 2019, avant de les abandonner devant un parc animalier dans les Bouches-du-Rhône. La Fondation 30 Millions d'Amis, partie civile au procès, avait organisé le sauvetage et le transfert des animaux.

Mauvaise nouvelle... Le chef du trafic des lionceaux Ysis et Yoda vient d'être partiellement relaxé par la justice…

De 22 mois d’emprisonnement… à 6 mois avec sursis !

La cour d’appel de Metz a décidé de relaxer cet intermédiaire principal des faits de détention, cession et transport non autorisé d'espèce non domestique, ainsi que des faits d'ouverture non autorisée d'établissement détenant des espèces non domestiques (15/09). Elle l’a uniquement jugé coupable de complicité d'abandon, le condamnant à 6 mois d'emprisonnement avec sursis et 2.000 euros d'amende ainsi qu'à l'interdiction de détenir un animal durant 5 ans… Une peine bien moins sévère qu'en première instance, puisque le tribunal correctionnel de Thionville l’avait condamné, en 2022, à un total de 22 mois d’emprisonnement, dont un an de prison ferme !

Les deux autres intermédiaires avaient été condamnés en première instance à des peines de prison plus légères (10 et 14 mois dont 4 et 6 mois ferme) et n'avaient pas fait appel. Le « trio » s’était vu confier les lionceaux par le rappeur Lacrim (propriétaire des animaux… qui n’a pourtant jamais été mis en cause dans l’affaire), à charge pour eux de les vendre, chaque lionceau pouvant se monnayer illégalement plusieurs milliers d'euros.

Mais les trois individus avaient finalement abandonné les deux jeunes fauves dans des cages de transport pour chats, devant un parc animalier dans la banlieue d’Aix-en-Provence. Sollicitée par le parquet, la Fondation 30 Millions d’Amis avait alors organisé leur sauvetage et leur transfert vers notre sanctuaire partenaire Tonga Terre d’Accueil, à Saint-Martin-la-Plaine, dans la Loire (42). Si la première consultation vétérinaire avait révélé un « bon état de santé », les petits rescapés avaient néanmoins été imprégnés par l’Homme, vu leur tendance à se rapprocher spontanément vers leurs soigneurs. Baptisés Ysis et Yoda par nos internautes, ils se sont heureusement vite acclimatés à leur nouvel environnement et ont continué de développer leur complicité aux côtés d’autres congénères, eux aussi rescapés de trafic.

Éviter le « surplus » de bébés, objet des pires trafics

Si l’enquête a au moins eu le mérite de trouver et de punir les auteurs du trafic, la provenance exacte des bébés félins abandonnés n’est pas toujours facile à déterminer. Mais une chose est certaine : seuls les zoos et cirques disposent d’adultes en capacité de procréer, et sont donc susceptibles d’alimenter ces trafics en bébés fauvesRevendus clandestinement pour quelques milliers d’euros par des établissements peu scrupuleux, les petits fauves, en grandissant, deviennent, pour leurs propriétaires, ingérables… et finissent pas être abandonnés pour être, à leur tour, remplacés par de nouveaux bébés. Un cercle vicieux… sauf à agir sur le problème à sa source. « Il faut absolument éviter ce "surplus" de bébés qui fait selon toute vraisemblance l’objet des pires trafics, assure Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Les ONG ne pourront pas secourir tous ces animaux si les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures urgentes ».

Malheureusement, l’occasion n’a été qu’à moitié saisie par le législateur. En effet, la loi de 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale n’a opté que pour une fin progressive – 7 ans –  de l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques (fin 2028). Certes, ces délais sont censés permettre d’organiser l’accueil des animaux dans des structures adaptées à leurs besoins. Néanmoins, les parlementaires ont adopté, sans aucune justification valable, un délai transitoire de 2 ans pour la mise en place de l’interdiction de la reproduction et des nouvelles acquisitions d’animaux sauvages dans les cirques… Ce qui a malheureusement laissé le temps à plusieurs structures de faire se reproduire de nombreux animaux… complexifiant encore une fois le travail des ONG qui s’efforcent de trouver, tant bien que mal, des lieux de placement.