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Enquête

L214 dénonce un élevage cruel de chevreaux en Saône-et-Loire

Des chevreaux entassés à l'agonie dans un élevage de Saône-et-Loire. /L214

L’association L214 dévoile les images cruelles d’une station d’engraissement de chevreaux, en Saône-et-Loire. Séparés de leur mère dès leur naissance, les caprins sont engraissés pour être envoyés à l’abattoir. La Fondation 30 Millions d’Amis réitère l’urgence de mettre fin au système de l’élevage intensif.

Des cadavres d’animaux gisant au milieu de congénères à l’agonie… Une nouvelle enquête de l’association L214 révèle l’horreur d’un élevage de chevreaux, en Saône-et-Loire. Enfermés et entassés dans des boxes étroits, sans aucun accès à l’extérieur, les chevreaux sont privés de toute possibilité d’exercer leurs comportements naturels. « Séparés de leur mère quelques jours à peine après leur naissance, ils sont ensuite enfermés dans des enclos, pour être engraissés avant d’être envoyés à l’abattoir à l’âge d’un an, déplore L214 dans un communiqué. La mortalité est importante. Certains animaux sont à l’agonie, d’autres sont déjà morts et gisent au milieu de leurs congénères avant d’être stockés dans des bacs d’équarrissage ».

Une fois de plus, l’association pointe le groupe agro industriel LDC (sous contrat avec l’exploitation) qui persisterait, selon les lanceurs d’alerte, à placer les enjeux économiques au-dessus de toute considération pour les animaux : « Depuis plus de deux ans, L214 demande à LDC, n°1 de la volaille en France, de s’engager à respecter les critères du ‘European Chicken Commitment’, tance l’association. Mais le groupe refuse de répondre à notre demande. »

À quand la fin de l’élevage intensif ?

En avril 2023, c’est un élevage intensif de poulets dans le Finistère – lui aussi sous contrat avec LDC – qui était visé pour les mauvaises conditions de détention des gallinacés, entassés par dizaine, et nourris au soja OGM… en totale contradiction avec la communication d’LDC qui se prévaut « d’un poulet français bien élevé » ! 

De son côté, la Fondation 30 Millions d’Amis dénonce régulièrement la souffrance, physique et psychique, infligée aux animaux exploités dans les bâtiments d’élevage intensif. Un rejet partagé par l’opinion publique puisque 83 % des Français interrogés souhaitent l’interdiction de ce modèle (Baromètre Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop, 2023). Raisons pour lesquelles la Fondation 30 Millions d’Amis réitère sa demande, auprès du ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, de repenser le modèle industriel actuel, au profit d’un système plus éthique, respectueux du bien-être animal.