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Enquête

Œufs « Made in France » : « l'enfer » du décor dans un élevage de l'Oise

Alignées dans un bâtiment fermé, les batteries de cages laissent entrevoir des poules entassées les unes sur les autres. ©L214

Avec une nouvelle enquête, L214 dévoile l'atrocité d'un élevage de poules en batteries situé dans l'Oise. Les gallinacées s'entassent dans des bâtiments crasseux, obscurs et jonchés de souris mortes. La Fondation 30 Millions d'Amis milite pour la fin de l'élevage en cage en soutenant le Référendum pour les animaux.

Toiles d'araignées, obscurité, souris mortes... Digne d'Halloween, ce terrifiant décor n'est rien d'autre que l'environnement quotidien des quelque 200.000 poules pondeuses du domaine du Mesnil Saint Martin, situé à Chambly (60). Entre septembre et octobre 2020, les lanceurs d'alerte ont filmé l'intérieur de cet élevage intensif (vidéo ci-dessous). L'association L214 souligne une nouvelle fois  l'aberration du modèle industriel infligé aux animaux, qui se retrouvent victimes de la promiscuité et privés de la possibilité d'exprimer leurs comportements naturels.

Pour seul horizon, des bâtiments crasseux, obscurs et jonchés de souris mortes... ©L214

La poule, l'œuf et... le pou !

Entassées par milliers dans les cages empilées dans l'obscurité des hangars fermés, les poules du domaine du Mesnil Saint Martin vivent l'enfer. Alors que la réglementation impose dans les cages la présence de « nids » (espaces dans lesquels les animaux doivent pouvoir s'isoler pour pondre), l'un des bâtiments en serait pourtant dépourvu, selon L214. Les images des lanceurs d'alerte montrent des gallinacées qui, lorsqu'elles grimpent sur leur perchoir, ne peuvent même pas se redresser. Autour d'elles, on aperçoit des œufs éventrés... grouillant de poux !

Les œufs de cet élevage – destinés aux supermarchés, épiceries, boulangeries, boucheries, volaillers, restaurateurs et particuliers – sont pourtant labellisés « Terroirs de Picardie ». « Nous sommes régulièrement contrôlés par la DDPP (Direction départementale de la protection des populations), ce qui vous assure une qualité sanitaire reconnue sur nos produits », assurent les dirigeants sur leur site Internet. « Nous avons à cœur de produire à la ferme [...] des œufs [...] dans le respect de la nature et des animaux », ajoutent-ils encore. La réalité semble malheureusement bien différente et bien moins « champêtre » !

« Au législateur d'envoyer ce mode de production au musée des horreurs ! »

 

Nous appelons le gouvernement français à planifier la fin de l'élevage en cage.
Sébastien Arsac, L214

L'élevage en cage des poules pondeuses représente aujourd'hui 47 % de la production française. Or, dans les produits transformés contenant des œufs tels que les quiches, les gâteaux ou encore les plats cuisinés, aucune réglementation n'exige d'indiquer le mode d'élevage sur l'emballage. Cette absence de transparence – également valable pour les œufs utilisés dans la restauration ou servis dans les cantines – permet aux industriels d'écouler leur production sans susciter l'indignation des consommateurs.

Déposant une plainte pour mauvais traitement envers les animaux, L214 demande la fermeture d'urgence de l'élevage de Chambly, et en appelle également aux représentants de la Nation. « Une grande partie de l'industrie agroalimentaire a pris sa part de responsabilité en s'engageant à ne plus utiliser les œufs en batterie, affirme Sébastien Arsac, cofondateur et porte-parole de l'association. C'est maintenant au législateur d'envoyer ce mode de production au musée des horreurs. Nous appelons le gouvernement français à planifier la fin de l'élevage en cage, comme s'y était engagé Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle en 2017. »

Les citoyens se saisissent du sujet

Si la proposition de loi sur le bien-être animal initiée par le député Cédric Villani (Ecologie Démocratie Solidarité) – proposant notamment l'interdiction de l'élevage en cage – n'a pas abouti à un vote à l'issue de son examen par l'Assemblée nationale (8/10/2020), cette mesure pourrait néanmoins être adoptée par voie gouvernementale... à condition que la volonté politique soit – enfin – au rendez-vous. Les citoyens eux-mêmes se saisissent de ce sujet qui leur tient à cœur, en témoigne le Référendum d'Initiative Partagée pour les animaux, soutenu par la Fondation 30 Millions d'Amis, qui a déjà recueilli plus de 800.000 promesses de signatures ainsi que le soutien de 140 parlementaires.

Commenter

  1. AnneV 22/04/2021 à 18:26:08

    Le bien être animal ne passe pas par la case "gros sous" et ce ne sont pas les politiques actuels qui changeront quoi que ce soit ! Certains consommateurs (pas tous hélas) finiront par changer la donne, nos consciences évoluent et il était temps !!!!