Pointe-à-Pitre, 16 déc 2014 (AFP) - Le tribunal administratif de Basse-Terre a suspendu par une ordonnance du 11 décembre, la chasse de la grive à pieds jaunes en Guadeloupe, une "espèce menacée", a-t-on appris de l'Asfa (Association pour la Sauvegarde et la Réhabilitation de la Faune Sauvage), l'une des deux associations requérantes."C'est une première victoire du genre en Guadeloupe", se réjouit Béatrice Ibéné, présidente de l'Asfa. Cette association guadeloupéenne avait saisi le tribunal administratif de Basse-Terre aux côtés de l'Aspas (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) après "10 ans d'actions vaines de sensibilisations auprès du public, des chasseurs et des pouvoirs publics", selon Béatrice Ibéné. "La Guadeloupe ne pouvait pas d'un côté organiser la conférence internationale sur la biodiversité et de l'autre continuer à permettre de tuer cette espèce endémique des Petites Antilles", ajoute-t-elle.Les spécialistes estiment à 49.000 maximum le nombre de grives à pieds jaunes dans l'archipel guadeloupéen, sur 80.000 au total dans les Petites Antilles. Ce petit oiseau endémique de la région, "protégé partout ailleurs", et classé comme "vulnérable" par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), n'est présent que sur quatre îles au monde : Montserrat, la Dominique, la Guadeloupe et Sainte-Lucie. Mais il n'a plus été observé à Sainte-Lucie depuis trois ans.Si le référé a une action "immédiate", l'affaire sera jugée sur le fond courant 2015, soit après la saison de chasse des oiseaux qui se termine le 4 janvier en Guadeloupe.Les associations entendent maintenant demander un arrêté ministériel pour classer la grive à pieds jaunes comme une espèce protégée.
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