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200 chevreaux à adopter pour éviter l’abattoir

L’association tente de sauver ces caprins mâles destinés à l’abattoir. / © Règne animal

Règne animal fait appel à l’adoption de près de 200 petits cabris destinés à l’abattoir. 30millionsdamis.fr s’est entretenu avec la fondatrice de cette association qui tente de les sauver.

Recueillir un chevreau et faire en même temps une bonne action en faveur de la cause animale. Carine Demaurey, la fondatrice de l’association Règne animal, lance un appel à l’adoption pour 200 chevreaux provenant majoritairement du département de l’Aisne. L’objectif ? Sauver ces animaux de l’abattoir. Au moment des naissances dans les élevages, les petites chèvres et une minorité de chevreaux sont conservés pour la production de lait et assurer une reproduction. Le reste des mâles sont considérés comme « inutiles » et destinés à l’abattoir. C’est là qu’intervient l’association.

Des critères précis pour pouvoir adopter

Depuis quelques années, Carine Demaurey fait le tour des chèvreries pour récupérer ces animaux au destin funeste et tenter de leur trouver un foyer, un espace pour grandir et poursuivre leur vie. « Au départ, j’ai commencé à parler avec une éleveuse qui m’a mis en contact avec d’autres collègues et ainsi de suite, explique-t-elle à 30 millionsdamis.fr. Chaque année, on arrive à en sauver au moins 150. On prend le temps avant, d’étudier les endroits où les gens possèdent des terrains pour les accueillir, de voir s’ils sont sérieux également. »

En 2024, Carine privilégie la partie Nord de la France. « Ce sont des animaux sensibles, attachants, comme des animaux de compagnie, c’est pareil qu’un chien mais plus pour l’extérieur. Il faut leur laisser une chance de vivre », ajoute la fondatrice de l’association. Pour adopter l’un d’entre eux, Carine Demaurey liste quelques conditions : il faut impérativement posséder un terrain de 1200 m² minimum, avec une clôture mesurant entre 1m50 et 1m80, un abri fermé, et avoir le temps de biberonner le chevreau, soit 3 à 4 fois par jour pendant au moins les 2 premiers mois.

« Ils sont adorables »

En 2023, près de Valence dans la Drôme, Kathrin et son conjoint, Benoît, ont fait le choix d’adopter trois chevreaux sur leur grand terrain de 3000 m². La jeune femme, éducatrice spécialisée auprès d’enfants porteurs de troubles du spectre autistique, a même pour projet de développer une relation entre ces jeunes et les animaux.

À l’avenir, le couple envisage de recueillir deux chevreaux supplémentaires : « C’est très chouette de les avoir à côté de nous, de les voir grandir, ils sont adorables », résume Kathrin.