A Londres, un vidéaste amateur a surpris un adolescent frappant violemment son chien. La RSPCA – organisation anglaise de défense animale – a confirmé à la Fondation 30 Millions d'Amis avoir lancé un appel à témoins pour identifier l'auteur des coups.

A Londres, un vidéaste amateur a surpris un adolescent frappant violemment son chien. La RSPCA – organisation anglaise de défense animale – a confirmé à la Fondation 30 Millions d’Amis avoir lancé un appel à témoins pour identifier l’auteur des coups.

Mise à jour (8/2/11)

Le jeune homme, qui s’est dénoncé suite au tollé provoqué par cette vidéo, a finalement été condamné (18/1/11) à 2 mois de prison, ainsi qu’à une interdiction de détenir un animal pendant 5 ans. Arthur Kent, 24 ans, avait plaidé coupable devant la cour de Bexleyheath (GB). Le chiot, un petit lévrier appelé Thumper, a été confié à la RSPCA, principale association de protection animale en Angleterre, dans l’attente d’une adoption.

Les faits se sont produits dans le parc de Knee Hill, au sud de Londres, comme le rapporte le tabloïd britannique The Sun (18/10/10). Sur une vidéo de 30 secondes à laquelle fait référence le quotidien, on peut voir un jeune homme vêtu d’un jean et d’un sweat à capuche de couleur grise, donner des coups de pied à son chien qui semble ne pas avancer assez vite au goût de son maître. Relié à une laisse, le pauvre animal est à deux reprises soulevé dans les airs.

Appel à témoin

Postée il y a seulement quelques jours sur Youtube, la vidéo est rapidement visionnée par la RSPCA (Société Royale pour la prévention des actes de cruautés envers les animaux, NDLR) qui lance aussitôt un appel à témoin afin d’identifier l’auteur des faits. Car bien qu’il ne soit jamais face caméra, le jeune homme pourrait être reconnu grâce à ses vêtements. Quant à son chien, un croisé berger, il serait âgé de quelques mois seulement selon les spécialistes. Les médias anglais se sont fait largement l’écho de cette affaire tandis que sur le web, les appels à dénonciation se sont multipliés. The Sun a même mis en ligne un numéro de téléphone spécial.

« Nous porterons plainte »

« Si nous parvenons à identifier cet homme, nous déposerons plainte devant la juridiction adéquate, précise Katy Geary, du service communication de la RSPCA. Et nous essaierons également de faire en sorte qu’il ne puisse plus jamais posséder d’animal de compagnie. » Cet homme risque jusqu'à six mois d'emprisonnement, une amende pouvant atteindre 20 000 livres (soit 23 500 euros, NDLR) pour « avoir causé des souffrances inutiles à un animal » selon l’Animal Welfare Act 2006, la principale loi de protection animale britannique. Et l’interdiction à vie de détenir un animal pourrait donc également être prononcée.

L’effet Internet

Pour Katy Geary, ces vidéos de maltraitances animales qui semblent se multiplier sur la toile depuis peu, peuvent se révéler très utiles : « Ces images sont très efficaces lors des procès et aident souvent à obtenir des condamnations, reconnaît-elle. Et l’autre aspect positif est que les gens qui les visionnent sont extrêmement révoltés et par conséquent réceptifs à la cause animale. » Quant à leur multiplication sur le web, ce phénomène s’explique selon elle par « la démocratisation des nouvelles technologies qui permettent aujourd’hui à chacun de filmer et de partager les images facilement et surtout d’être vues par le plus grand nombre ».