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Faune

Feux d’artifice : un fléau (aussi) pour les animaux sauvages

Pendant les feux d'artifice, les oiseaux sont désorientés, effrayés, au point de mourir de stress. ©AdobeStock

Féériques pour les humains, les traditionnels feux d’artifice estivaux peuvent être fatals pour la faune sauvage. La Fondation 30 Millions d’Amis tire la sonnette d’alarme sur les conséquences dramatiques de ces spectacles pour les animaux et en appelle au recours à des alternatives sans danger.

Peur, désorientation, perte d’audition… L’impact des feux d’artifice peut être catastrophique pour la faune sauvage.

Le bruit et la lumière générés par les spectacles pyrotechniques désorientent les animaux. Les tristes exemples d’hécatombes ne manquent pas ; les feux d’artifice célébrant la fête nationale en France ont causé la mort de plusieurs dizaines d’oiseaux, comme à Toulouse le 14 juillet 2019 ou à Limoges, un an plus tôt.

Un stress souvent fatal

 

Certains oiseaux peuvent mourir d’une crise cardiaque.

LPO

« A chaque 14 juillet, on déplore la perte de nombreuses espèces d’oiseaux, et pas uniquement des étourneaux. Ces derniers sont terrorisés par le bruit provoqué par les feux d’artifice, déplore Kim Dallet pour la LPO dans les colonnes de La Dépêche. Les volatiles sont réveillés en pleine nuit et quittent leur nid complètement désorientés. Ils peuvent mourir d’une crise cardiaque, mais pas seulement : certains oiseaux, effrayés, s’épuisent rapidement en cherchant à fuir, ou en volant trop haut ; d’autres encore sont tellement paniqués qu’ils heurtent des obstacles et s’écrasent contre les vitres et les murs ».

Lors du nouvel an 2021, les images sordides diffusées par les habitants de Rome (Italie) avaient choqué la toile en montrant des oiseaux terrorisés, percutant les arbres et immeubles.

Des lésions physiques graves

Parce que de nombreux animaux possèdent une ouïe très fine, les bruits de détonation peuvent gravement endommager leur audition. Et pour cause, les sons émis par les spectacles pyrotechniques peuvent atteindre 190 décibels… soit bien au-dessus du seuil de 75 décibels à partir duquel les bruits peuvent nuire à l’oreille humaine. Les animaux situés à proximité des zones de lancement peuvent également souffrir de brûlures occasionnées par les retombées des feux, voire de lésions oculaires causées par les flashes lumineux.

Sans oublier les substances néfastes qui polluent les écosystèmes et intoxiquent les animaux. Des études scientifiques ont prouvé que les feux d’artifices engendraient une contamination de l’eau et des sols. Perchlorate, métaux colorants, phosphore, résidus de poudre noir, ou encore déchets en plastique sont autant de substances toxiques pour la faune avoisinante, y compris aquatique.

Privilégier les alternatives moins nocives

Pour protéger la faune sauvage, des experts recommandent une interdiction générale des feux d’artifice, à l’instar de l’ornithologue Julien Présent – interrogé par le média Reporterre – qui appelle « à ne plus faire de feux d’artifice, qui représentent un cataclysme pour l’avifaune ». Au niveau local, les maires et préfets peuvent décider d’interdire ces spectacles sur leur territoire sur le fondement de la sécurité et de la santé publiques.

 

 Des feux d’artifice silencieux ont été conçus afin d’éviter les nuisances sonores.

LPO

Des solutions moins radicales existent également pour éviter le stress causé par le bruit. « Des feux d’artifice moins bruyants ou silencieux à bruit contenu ont été conçus afin d’éviter les nuisances sonores, en étouffant l’explosion au moment de la détonation », explique Kim Dallet de la LPO. La ville de Banff (Canada) est l’une des premières à avoir organisé un feu d’artifice silencieux pour célébrer le Jour de la Confédération le 1er juillet 2019 : « Nous voulions minimiser l’impact sur la faune et la flore de la ville et du parc national environnant, car des feux d’artifice peuvent être stressants pour eux », avait alors déclaré la maire adjointe Corrie DiManno (Ulyces). Une autre solution – spécifique à l’avifaune – est le recours aux effarouchements préventifs, en journée, pour inciter les oiseaux à quitter leurs nids temporairement, le temps du spectacle. Les scientifiques préconisent, en tout état de cause, une distance minimale de 1000 mètres entre les feux et les zones de nidification.

Des compromis sont donc possibles pour permettre le divertissement des humains tout en préservant le bien-être de nos 30 millions d’amis, sauvages ou de compagnie !

Commenter

  1. AnneV 15/07/2022 à 19:28:39

    Des solutions ? Ce serait salvateur ! L'humain, sans s'en rendre compte parfois, parturbe et stresse et ......commence à s'en rendre compte !!!