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Etude

Bien connaître le comportement de son chat pour améliorer son bien-être

Renifler un objet nouveau peut être vu comme un comportement "normal" des chats. ©Adobestock

Selon une étude publiée dans le Journal du comportement vétérinaire [Journal of Veterinary Behavior - Volume 71, January–February 2024, Pages 27-40], il est essentiel de bien connaître le comportement de son chat pour savoir détecter d’éventuels problèmes et améliorer les relations avec son félin. 30millionsdamis.fr revient sur les résultats de cette recherche.

Les félins nous étonneront toujours par leurs pitreries aussi mignonnes que déconcertantes. Mais savez-vous distinguer les comportements « normaux » de ceux « anormaux » ? Savoir détecter les attitudes inhabituelles est essentiel pour permettre de déceler d’éventuels problèmes psychiques ou physiques et pouvoir y remédier.

Pour réaliser leur étude, des chercheurs ont fait appel à plus de 800 maîtres de chats afin d’étudier le comportement de leurs animaux. « Comprendre ces comportements aide à améliorer le bien-être des félins », observent les universitaires. D’une part en permettant aux maîtres de détecter et gérer les problèmes de comportement de leur chat, à travers des décisions plus éclairées et sereines. D’autre part en incitant les vétérinaires à fournir des conseils appropriés pour déceler et soigner des problèmes physiques ou psychiques : « Comprendre ces modèles est également essentiel pour promouvoir des interactions homme-félin plus saines et plus harmonieuses », ajoutent les chercheurs.

Des comportements liés à une diversité de facteurs

Parmi les comportements habituels (intervenus dans plus de 8 cas sur 10) : la curiosité à propos de nouveaux objets ou  le ronronnement lors de caresses. Quelques gestes moins courants en revanche (répertoriés dans 1 cas sur 10) : le fait d’uriner par jets hors de la litière, la mastication frénétique, ou encore, la marche des 100 pas ! Les chercheurs se sont alors penchés sur l’influence des facteurs, environnementaux, développementaux ou génétiques sur ces comportements afin de déterminer ceux qui pourraient générer des difficultés et altérer les relations humains-chats.

Sans grande surprise, ces facteurs sont principalement liés au milieu de vie (appartement ou maison, ville ou campagne), à l’âge d’acquisition, à la race ou au sexe. Ainsi, « les mâles semblent plus amicaux et sociables envers les humains », tandis que « les femelles sont plus susceptibles d’agir de manière agressive ou craintive ».

Focus sur le facteur lié à l’âge d’acquisition

De la même manière, plus un chat est « acquis » tôt – comprendre « jeune » –, plus il risque de développer des problèmes de comportement. Un chat dont le sevrage a été inachevé se révélera plus anxieux, hyperactif, voire agressif : « Chez les chats, la maman ne se contente pas de nourrir ses bébés ! Elle assure également leur éducation, et cela, à de nombreux niveaux, confirme le Dr vétérinaire Brigitte Leblanc. C'est la maman - ou un autre chat adulte, dit "régulateur" - qui, par les sanctions qu'elle lui inflige, éduque le chaton. » Plus particulièrement, elle lui apprend les mécanismes d'auto-contrôle que sont la rétractation des griffes et l'inhibition des morsures.

Cet apprentissage étant acquis vers l'âge de 9 ou 10 semaines, il est nécessaire que les chatons restent suffisamment longtemps auprès d'un adulte de son espèce, avant toute adoption. Or actuellement, l'article L. 214-8 du Code rural n'impose, avant toute cession, qu'un délai de 8 semaines, ce qui ne permet pas d'assurer une sociabilisation efficiente de nos compagnons félins... Raison pour laquelle la Fondation 30 Millions d’Amis demande d'interdire la cession d'un chat (ou d’un chien) de moins de 10 semaines, et en cas d’acquisition chez un éleveur, d’exiger de la part du professionnel, une démonstration des interactions de l'animal avec sa mère.