Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Comportement

Le sevrage du chaton, une étape essentielle à son bien-être

Les chatons dont le sevrage est incomplet peuvent développer des troubles du comportement. ©Adobestock

L'éducation d'un chat peut s'avérer complexe, notamment s'il se révèle anxieux, hyperactif, voire agressif. En réalité, ce type de comportement s'explique par un sevrage inachevé. Contactée par 30millionsdamis.fr, le Dr vétérinaire Brigitte Leblanc revient sur ses causes et les solutions pour y remédier.

« Chez les chats, la maman ne se contente pas de nourrir ses bébés ! Elle assure également leur éducation, et cela, à de nombreux niveaux », affirme le Dr vétérinaire Brigitte Leblanc. Un chaton peut donc être sevré physiquement assez vite, mais cela ne signifie pas qu'il le sera psychologiquement. Le rôle de sa mère est, à cet égard, essentiel.

Des troubles du comportement liés à un sevrage précoce

En effet, c'est la maman - ou un autre chat adulte, dit « régulateur » - qui, par les sanctions qu'elle lui inflige, éduque le chaton. Plus particulièrement, elle lui apprend les mécanismes d'auto-contrôle que sont la rétractation des griffes et l'inhibition des morsures. Cet apprentissage est acquis vers l'âge de 9 semaines. Il est donc nécessaire que les chatons restent suffisamment longtemps auprès d'un adulte de son espèce, avant toute adoption.

 

Des chatons dont le maternage a été insuffisant développent une hypersensibilité et une hyperactivité.

B. Leblanc - Dr vétérinaire

A défaut, les petits félins pourraient développer des troubles du comportement. « Ainsi, il arrive souvent que des chatons dont le maternage a été insuffisant développent une hypersensibilité et une hyperactivité, explique la vétérinaire. C'est le cas des chatons qui, certes appréciés de par leur tempérament jovial, ne parviennent pas à contrôler leurs morsures et griffures, mais aussi des petits félins qui jouent sans arrêt, incapables de stopper leur séquence de jeu ». L'anxiété, l'agression, voire la destruction qui en résultent ne pourront être annihilées qu'au prix d'un traitement médical à vie.

Interdire la cession d'un animal de moins de 10 semaines

Dans une telle situation, solliciter, au plus tôt, l'avis d'un vétérinaire est donc indispensable. Celui-ci pourra vous donner quelques conseils utiles à l'éducation de votre félin. « Par exemple, bannissez les punitions, trop anxiogènes, mais n'hésitez pas à le réprimander d'un « non » bien ferme dès qu'il vous griffe, recommande le Dr Leblanc. Il importe également que vous soyez à l'initiative des jeux pour ne pas le laisser décider. » Mais si la situation devient plus critique, il conviendra de demander l'aide d'un comportementaliste.

 

Bannissez les punitions, mais n’hésitez pas à le réprimander d’un « non » s'il vous griffe.

B. Leblanc - Dr vétérinaire

Ces troubles du comportement témoignent ainsi de la nécessité de ne céder - à titre gratuit ou onéreux - les animaux qu'après un délai suffisamment long pour permettre le meilleur maternage possible. Le député Loïc Dombreval (LaRem) propose, parmi ses 121 recommandations pour le bien-être animal, non seulement d'interdire la cession d'un chien ou d'un chat de moins de 10 semaines, mais aussi d'imposer son acquisition directement auprès de l'éleveur – le cas échéant – en exigeant de voir les interactions de l'animal avec sa mère. Actuellement, l'article L. 214-8 du code rural n'impose qu'un délai de 8 semaines, ce qui ne permet pas d'assurer une sociabilisation efficiente de nos 30 millions d'amis.