Mi-mars 2024, la maire d’Ouvans (25), la gendarmerie et le refuge de Besançon ont retrouvé quatre poneys et quatre chiens dans un état préoccupant chez un particulier. La propriété abritait également des cadavres de plusieurs animaux. Une plainte a été déposée et la Fondation 30 Millions d’Amis se constitue partie civile.

Macabre découverte dans le Doubs ! Samedi 16 mars 2024, le refuge de Besançon – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – est intervenu dans une ancienne ferme agricole à Ouvans (25). Là-bas, des animaux affaiblis vivaient dans des conditions sanitaires déplorables. Cinq enquêteurs se sont rendus sur place après un signalement émis par la maire de la commune, au sujet des quatre chiens du propriétaire des lieux. « Ils cherchaient à manger dans le village et vidaient les poubelles », a déclaré Marie-Jeanne Dromard, maire d’Ouvans à l’AFP.  Le comportement de ces animaux a alerté l’association, suspectant des « signes de négligence » de leur maître, selon Claire Dufay, responsable du pôle Enquêtes du refuge bisontin.

Un cadavre de poney décomposé

Accompagnés de la maire d’Ouvans, les enquêteurs aperçoivent « des chiens recouverts d’excréments » depuis le seuil de la maison. « Ils portaient un collier électrique et étaient maigres », décrit Claire Dufay à 30millionsdamis.fr. Après quelques échanges, le maître de ces animaux accepte de les laisser entrer. Très vite, les intervenants parcourent des couloirs remplis d’excréments, où pataugent les quatre Montagne des Pyrénées. Au fur et à mesure de la visite, les découvertes empirent : « Une porte menait à une écurie. Là, nous avons aperçu un cadavre de poney, décomposé depuis plusieurs jours. Il y avait des détritus partout, les chiens commençaient à le dévorer », continue Claire Dufay. La dépouille d’un chat reposait à côté du poney retrouvé mort.

Des animaux entassés et affamés

À proximité, quatre autres poneys faméliques se tenaient entassés dans un box trop étroit. « Nous avons mis du temps à les apercevoir. Ils restaient dans le noir, sans émettre le moindre bruit », se souvient C. Dufay. « Ils ne pouvaient pas se coucher en raison de l'exiguïté des lieux et l'odeur était insupportable », a précisé M.J Dromard aux journalistes de l’AFP.