La Fondation 30 Millions d’Amis est intervenue dans les Alpes-de-Haute-Provence pour porter assistance à 14 chiens, maltraités depuis au moins trois ans. Ils ont récemment été saisis par la gendarmerie.
Un combat de près de trois ans qui connaît enfin son épilogue. En 2021, la Fondation 30 Millions d’Amis a reçu un signalement concernant des chiens maltraités dans la commune de l’Escale (04). Lydia et son mari, enquêteurs pour la Fondation, s’étaient rendus sur place : « C’était atroce, il y avait des chiens attachés avec des longes d’1m50, placés dans des fourgons grillagés… », explique-t-elle à 30 millionsdamis.fr.
Conditions insalubres, sous-alimentés…
Les animaux vivaient dans des conditions insalubres. Certains d’entre eux restaient enfermés dans des chenils sans eau, ni nourriture adéquate. D’autres étaient confinés dans des camionnettes, visiblement sous-alimentés. Les services de la Direction départementale de la Protection des populations (DDPP) avaient été alertés à l’époque.
Sans nouvelles, nos enquêteurs se sont ensuite rapprochés de la gendarmerie de Château-Arnoux qui a pris en charge le dossier en 2022, à la suite d’un nouveau signalement. Le contact entre les gendarmes et le détenteur des chiens a été « difficile », celui-ci se montrant « agressif et menaçant ». « Apparemment expulsé de plusieurs endroits auparavant, il vivait dans un terrain sans maison et dormait dans sa voiture », précise Lydia. Pour venir en aide à ces chiens, un troisième enquêteur a rejoint le couple.
« Nous, enquêteurs, on ne lâche pas ! »
La Fondation 30 Millions d’Amis a déposé une plainte le lundi 18 mars 2024. Deux jours plus tard, une opération de saisie était menée dès 8 heures du matin par les gendarmes, accompagnés des enquêteurs. En l’absence de leur détenteur, les 14 chiens, « âgés de 8 mois à 10 ans pour les plus vieux » selon les bénévoles, ont tous été récupérés et placés dans des refuges des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, et de l’Isère. L’individu a été interpellé le jour-même et placé en garde à vue.
« Les procédures comme ça, c’est toujours compliqué, souffle Lydia. Le fait qu’il y ait maintenant des référents maltraitance animale dans les gendarmeries, ça a peut-être facilité les choses. Nous, enquêteurs, on ne lâche pas ! Je passais souvent devant l’endroit où étaient retenus les chiens et je me disais, un jour on les sauvera ! On y arrivera… » Mission accomplie.
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