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Non, la population lupine n’est pas (encore) stable en France !

L'un des 906 loups répertoriés en France en 2023. ©Corentin Esmieu

La baisse du nombre de loups en France entre 2022 et 2023, conduit des ONG de protection animale à demander au ministère de la Transition écologique et solidaire « d’autoriser moins de tirs dérogatoires ». La Fondation 30 Millions d’Amis relaie cet appel.

906… C’est le nombre de loups en France à l’hiver 2022-2023. Ils étaient estimés à 921 dans la précédente évaluation officielle. Paradoxe : malgré cette baisse incontestable, le bilan du plan national d’actions 2018-2023 évoque « une stabilisation démographique de l’espèce lupine » (Communiqué de la préfecture Auvergne-Rhône-Alpes, 3 juillet 2023). Une affirmation démentie par un communiqué des associations de protection animale Ferus, FNE, LPO, ASPAS, H&B, WWF.

L’année 2022 marquée par un nombre records de tirs légaux

« Cette année, l’estimation donnée par les services de l’État fait apparaître une baisse de la population, tancent les organisations. Cette évolution intervient après l’année 2022 au cours de laquelle 162 loups ont été tués lors de tirs légaux dérogatoires. Un nombre record accompagné d’une hausse des destructions illégales ».

Pour rappel, le taux annuel des destructions légales est passé de 10% de la population lupine en 2018 à 19% depuis 2020 (21% pour la mise en œuvre de tirs de défense simple). Le conseil national de protection de la nature dénonce régulièrement la volonté de l’Etat de « maximiser les destructions de loups pour freiner le développement de sa population ». En 2021, l’Office français pour la biodiversité et le CNRS alertaient également sur la « dégradation de la dynamique de la population de loups en France » eu égard à cette politique de gestion par tirs. Des craintes malheureusement confirmées aujourd’hui.

Le seuil de viabilité de l’espèce loin d’être atteint

Une baisse d’autant plus regrettable que le seuil de viabilité démographique et écologique de l’espèce – permettant sa survie à long terme – est estimé à 500 individus potentiellement reproducteurs, soit environ 2500 à 5000 adultes, selon une expertise de l’ONCFS et du MNHN. On est donc loin du compte aujourd’hui, de sorte que l’espèce ne peut être considérée comme dans un état de conservation favorable.

Raison pour laquelle les associations de protection animale intiment à l’État d’agir en cohérence avec ses engagements pour atteindre le bon état de conservation prévu par les conventions qu’il a signées. Lorsqu’il a décidé de rehausser le taux annuel maximum de destructions légales, l’État s’est engagé à revoir ce pourcentage à la baisse en cas de fléchissement de la population. « Cela doit être fait dès cette année, sans attendre la finalisation du prochain PNA, recommandent les associations. Afin d’éviter deux années de baisse consécutive de la population lupine ».