Artem Manon magnifie le regard des animaux sauvages à travers des peintures noires et ornées de taches. Autodidacte, l’artiste sarthoise de 27 ans met en valeur des espèces menacées, en particulier des gorilles. 30millionsdamis.fr a posé un œil attentif sur sa démarche.
Noir, c’est noir. Mais il y a beaucoup d’espoir dans les peintures d’Artem Manon. Originaire du Mans (72), la peintre met en valeur la profondeur des animaux sauvages dans des toiles tachetées et réalistes.
Artem Manon a trouvé "un refuge" dans la peinture animalière./ ©A.Manon
Si elle dessinait des visages lorsqu’elle était plus jeune, l’artiste de 27 ans a trouvé « un véritable refuge » dans la peinture animalière. « J’en avais marre de dessiner des humains, évoque-t-elle. Je m’ennuyais. Je me retrouve davantage dans les animaux. » À la suite de drames personnels, la Sarthoise décide alors de s’armer de pinceaux, d’aquarelles et d’un feutre noir pour y peindre les bêtes sauvages.
Le noir, une couleur qui fait l’identité des tableaux d’Artem Manon car elle « va à l’essentiel et n’est pas là pour décorer ». Elle orne également ses peintures de taches, une technique qui s’est imposée de manière fortuite : « J’ai renversé mon pot de peinture et ça a éclaboussé sur la toile, se souvient-elle. J’ai trouvé que ça rendait bien ! D’ailleurs, je me considère plus comme une tachiste ! »
Un animal va particulièrement incarner le chemin de Manon : « le taureau ». « Je cherchais l’animal que j’aurais aimé être, raconte-t-elle. Le taureau, cet animal fort, noir et imposant me captivait par son regard poignant. Je ne pouvais m’empêcher de penser à ces victimes des corridas ou autres festivals taurins. » Elle peint alors le bovidé avec un regard doux « afin d’aller à l’encontre des idées reçues ».
Le taureau, un être puissant et fragile à la fois./©A.Manon
Petit à petit, Artem Manon « vrille vers le gorille », un animal vêtu de noir et, lui aussi, victime de la cruauté des humains. « Au début, je ne peignais pas forcément pour dénoncer, concède l’artiste. Mais petit à petit, j’ai ressenti le besoin de sensibiliser. J’avais besoin d’un sens. Et ces animaux me l’ont donné. Le gorille fait désormais partie intégrante de mes dernières œuvres. Et j’entends m’engager concrètement pour sa protection ».
L’art, comme « arme de sensibilisation », elle y croit dur comme fer. « L’art s’adresse à un grand nombre de gens, souligne-t-elle. Il attire l’attention. Et quand on a captivé le regard d’un spectateur, on lui ouvre un monde, on lui transmet un message ».
Récompensée à plusieurs reprises pour son exposition « Mon Reflet animal », Artem Manon étrennera ses œuvres dans plusieurs lieux de France. Vous pouvez suivre son actualité sur Instagram ou Facebook.
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