Thomas Medicus s’est rendu célèbre grâce à ses œuvres anamorphiques. Dans l’une d’elles, des animaux de verre colorés, enfermés dans un cube. Une manière originale pour le sculpteur d’alerter sur l’extinction des espèces. Il a expliqué sa démarche à 30millionsdamis.fr.
Quand chacune des faces d’un cube illustre un animal en voie d’extinction. L’œuvre de Thomas Medicus renfermant en son sein un lynx, une abeille, un martin-pêcheur et une truite de rivière fascine autant qu’elle interroge sur notre rapport au vivant.
« Une question de perspective »
©Thomas Medicus
Le sculpteur autrichien s’est fait un nom grâce à ses œuvres en anamorphose, ce phénomène qui déforme une image selon notre distance ou notre position vis-à-vis d’elle. Pour créer cet effet surprenant, l’artiste utilise des bandes de verre coloré qu’il infiltre dans un cube lui-même fait de verre, de métal et de béton. « L’art anamorphique est toujours une question de perspective, souligne Thomas Medicus, contacté par 30millionsdamis.fr. Quelque chose a du sens selon un point de vue, mais pas d’un autre. La perspective est aussi importante dans notre expérience individuelle. Je pense que l’art anamorphique nous permet de découvrir à quel point la perspective est pertinente dans nos vies. »
©Thomas Medicus
Passionné « par le dessin et la peinture depuis petit », Thomas Medicus a vu sa vie changer quand il a intégré une école d’art du verre (la Glasfachschule Kramsach, NDLR). « J’ai eu l’idée de répartir différentes images bidimensionnelles dans un espace tridimensionnel, raconte-t-il. L’idée de travailler avec des bandes de verre est venue ensuite. C’est là que mon premier cube anamorphique a été concrétisé. »
« Le bien-être animal, un sujet important dans notre société »
©Thomas Medicus
La curiosité suscitée par ses œuvres permet à l’Autrichien de passer des messages forts, notamment en termes de protection animale. « Mon œuvre Human Animal Binary met l’accent sur la biodiversité et interroge la relation entre les humains et les non humains, avance l’artiste. J’en ai réalisé une autre qui concernait les relations de l’homme avec la nature et la façon dont cela a été influencé par l’industrialisation. Tout ce qui a un rapport avec les animaux me passionne. La question du bien-être animal est un sujet important dans notre société mais aussi complexe. »
©Thomas Medicus
S’il met régulièrement en avant les conséquences du « changement climatique » sur cette biodiversité, Thomas Medicus veut aussi souligner sa « fascination pour la vie » et son envie d’aborder « les questions épistémologies ».
Expérimentant des projets « plus petits », Thomas Medicus se consacre également dans la « restauration de vitraux ». Pour ce qui est de futures œuvres animales, le mystère reste entier.
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