Un marcassin reniflant des feuilles./©Nadège Dauvergne

« Mettre en avant » ces animaux menacés par l’humain

Par des collages réalistes et poétiques, Nadège Dauvergne entend « mettre en avant certains animaux » menacés par l’humain en France. C’est le cas du renard, véritable muse de l’artiste : « Le renard, c’est mon chouchou, confirme la Picarde. Quand je découvre qu’il y a entre 500 000 et 1 million de renards tués par an, je suis sidérée. Ils sont malheureusement considérés comme nuisibles. Pourtant, cet animal fait aussi beaucoup de bien à la biodiversité. »

Nadège Dauvergne rend aussi un hommage appuyé à un autre animal mal-aimé : le putois. « On les voit peu, si ce n’est sur le bord de la route, victimes des accidents, regrette-t-elle. Malgré le déclin de sa population, le putois est toujours chassable dans certains départements. Mon but, c’est aussi de montrer l’animal sous un bel angle et plaider pour sa protection. » En mai 2022, elle avait mis en valeur le putois lors d'une exposition temporaire. 

Le renard roux, véritable muse de la street artiste./ ©Nadège Dauvergne

L’art, une arme face à la pression constante sur la vie sauvage

Voir les animaux sauvages de Nadège Dauvergne dans nos rues est un fabuleux pied-de-nez alors que les milieux naturels sont rognés par les activités humaines. « J’ai toujours été très sensible à la nature et aux conséquences de nos actes sur elle, confie l’artiste. Chez moi, dans l’Oise, je ressens cette pression constante sur la vie sauvage, notamment de la part des chasseurs. Par mon art, j’essaie humblement de changer le regard qu’on porte sur ces animaux. »

©Nadège Dauvergne

Vous pourrez également admirer les œuvres de Nadège Dauvergne à Nîmes (20-21 mai) et à la Fête de la Nature, à Paris (du 27-28 mai 2023). Elle sera également présente fin juin lors du festival de Grimaud (83).

©Nadège Dauvergne