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Protection

Des espèces menacées enfin protégées du tourisme !

Pour préserver le chat d’Iriomote contre le tourisme, les autorités locales ont limité le nombre de visiteurs sur l'île éponyme. ©animalrightsandshananagans (facebook)

Face aux dangers qui menacent la survie de certaines espèces sauvages endémiques, des pays ont adopté des mesures de conservation pour les préserver des touristes. Car malheureusement, les effets du tourisme de masse sur la faune locale sont dévastateurs. 30millionsdamis.fr revient sur ces initiatives.

Une bonne nouvelle… Des animaux sauvages d’espèces menacées font désormais l’objet de mesures protectrices pour les préserver de touristes parfois peu scrupuleux. En voici quelques exemples.

En avril 2023, la préfecture d’Okinawa au Japon, a décidé de réduire sa fréquentation à 1200 visiteurs par jour. Le but ? Protéger le chat d’Iriomote victime du « sur-tourisme ». Cette espèce de chat-léopard endémique de l’île éponyme subit effectivement des pénuries d’eau et accidents de la route, eux-mêmes liés à la forte fréquentation du territoire par les touristes : « Ces félins forestiers sont classés en danger critique d'extinction sur la liste rouge de l'UICN, déplore l’association Ashia Cheetah Conservation. Il resterait une centaine d’individus à l'état sauvage ! » Et pour cause, chaque année, près d’un dixième de la population de félins succombe aux roues des voitures, selon les estimations publiées en 2021 par le quotidien régional japonais Ryukyu Shimpo. Seule l’année 2020 fait figure d’exception, eu égard à la crise sanitaire liée à la Covid-19.

Accès restreint aux plages, baignade interdite

Même logique en Thaïlande, où les autorités locales ont décidé de limiter l’afflux de touristes. En 2018, la décision drastique avait été prise de fermer la plage de Maya Bay, sur l’île de Koh Phi Phi Ley, pour restaurer son écosystème – notamment ses récifs coralliens – dégradés par les activités humaines. Quelques années plus tard, les requins à pointes noires et récifs coralliens font enfin leur retour. C’est pourquoi, les pouvoirs publics ont décidé de rouvrir la plage, début 2022, tout en limitant son accès à un certain nombre de visiteurs qui ont, par ailleurs, l’interdiction de s’y baigner.  

En Indonésie, le gouvernement réfléchit encore à des mesures pour protéger les dragons du Komodo, dont l’espèce est menacée d’extinction. En 2022, les décideurs publics ont souhaité augmenter de 1000% le prix du ticket d’entrée dans le parc de Komodo qui héberge ces lézards géants. Mais face au vent de protestation émanant des professionnels du tourisme, les autorités ont dû faire marche arrière.

Déjà victimes de la déforestation et du braconnage, les gorilles subissent aussi les effets catastrophiques du tourisme de masse. Dans une étude publiée le 13 février 2020 dans la revue « Frontiers in Public Health », des chercheurs de l’Ohio ont révélé les conséquences dévastatrices du tourisme de masse sur les gorilles - notamment en Ouganda - qui contracteraient de plus en plus de maladies transmises par les humains. « Plus l’Homme empiète sur le lieu de vie des gorilles et plus ces derniers sont susceptibles d’être contaminés par des maladies - notamment respiratoires - pouvant décimer un groupe entier en peu de temps », confirme Amandine Renaud la fondatrice de P-WAC, partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis.

Port du masque et des gants obligatoire

Face à ce fléau, les autorités locales ont entrepris des mesures pour protéger les primates. Ainsi, au Rwanda, les pouvoirs publics ont opté pour un tourisme « de luxe ». Pas plus de 80 touristes peuvent accéder quotidiennement au parc national pour observer les primates, pendant une heure maximum… sous réserve d’obtenir, au préalable, un permis au prix de 1500 dollars. En Ouganda, les touristes, par groupes de 8 au plus, doivent respecter une distance minimum de 7 mètres, et porter des masques et gants. Mais selon l’étude de 2020, ces règles ne sont quasiment jamais respectées. « Les agences touristiques et les touristes doivent être tenus pour responsables du respect des protocoles sanitaires, implore la primatologue. Une prise de conscience internationale est indispensable : une photo souvenir ne vaut pas la contamination d’un groupe entier ! ». En somme, ces efforts, certes bienvenus, doivent être dûment renforcés car « à ce jour, toutes les espèces de gorilles sont menacées de disparaître à cause des activités humaines », selon la spécialiste.

La Fondation 30 Millions d’Amis en appelle à la responsabilité des voyagistes et des touristes qui doivent privilégier un tourisme éthique, respectueux du bien-être animal.