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Le Clos des Renardises accueille des renards inaptes à la vie sauvage

Candela et Galak, deux jeunes renardeaux inaptes à la vie sauvage, ont été recueillis par Le Clos des Renardises / © Carine Gresse

Le Clos des Renardises (24) prend soin depuis fin 2022 de renards roux en détresse, inaptes à regagner la nature. 30millionsdamis.fr a contacté la présidente de l’association, ancienne vétérinaire et passionnée de goupils.

En Dordogne, une ancienne assistante-vétérinaire a décidé de consacrer sa vie exclusivement aux jeunes renards roux en détresse. L’aventure commence en décembre 2022, quelques mois après l’acquisition d’une maison avec jardin, où 800m2 profitent désormais à ses pensionnaires. Grâce à l’aide de financements extérieurs, Le Clos des Renardises accueille six renards… pour la vie ! « Ils ne repartent jamais à la vie sauvage car ils sont, soit blessés, soit trop apprivoisés », confie Carine Gresse, la Fondatrice, à 30millionsdamis.fr. Elle espère néanmoins « réussir à faire repartir des renards dans la nature avec le temps ».

Défi de taille compte-tenu de la faible espérance de vie de ces prédateurs : « A l’état sauvage, ils ne dépassent pas les 3 ans en raison des risques extérieurs », contre douze à quinze ans en captivité. Collisions routières, maladies, ou encore la chasse, menacent le renard roux ; « entre 600 000 et un million », en sont victimes chaque année selon l’ASPAS. 

Candela, première pensionnaire du refuge

En avril 2024, le refuge fêtera le premier anniversaire de l’arrivée de Candela, une petite renarde âgée de 2 ans. Originaire de l’Hérault, la jeune canidé – seulement âgée de quelques mois – a été percutée par une voiture. « Une vétérinaire en centre de soins l’a gardée longuement, dans l’espoir de la soigner et pouvoir la relâcher », raconte C. Gresse. Mais Candela ne parvient pas retrouver l’indépendance, en raison d’un trouble neurologique. « Sa vue est impactée », relève la passionnée.

Abris, jeux en hauteur, clapiers, et même un trampoline, permettent aux rescapés de s’épanouir aux Clos des Renardises ! « Candela s’est vite adaptée à l’espace. Elle montre un état de quiétude au quotidien, c’est un bonheur de la voir s’étirer de tout son long au soleil », se réjouit la fondatrice du centre.

Candela faisant une sieste au refuge ©CarineGresse

La benjamine du refuge partage à présent l’enclos avec cinq autres renards, dont le dernier a été recueilli pendant la période des fêtes, fin 2023. « Galak a été récupéré en piteux état. Il ne pesait plus que 3kg au lieu des 5 ou 6 habituels pour l’espèce. Mais il a eu la volonté de vivre ! », s’enthousiasme Carine G., qui souhaite « rendre la sérénité » à ce renardeau âgé de 3 ans. 

Des demandes en provenance de tout l’hexagone

Fermé au public pour garantir la quiétude des canidés, le refuge compte agrandir sa surface « d’ici la fin de l’année 2024 ». « L’idéal serait de pouvoir accueillir quatre pensionnaires de plus », espère la fondatrice. Avec l’arrivée du printemps, l’association reçoit de nombreux appels en provenance de l’ensemble de l’Hexagone : « C’est à cette période que les renards sont retrouvés blessés ou chassés, explique C. Gresse. Selon les situations, nous agissons en relais et nous redirigeons vers des centres de soins. ». Car Le Clos des Renardises donne la priorité aux renards en perte d’autonomie, et inaptes à la vie sauvage. Les soins nécessaires sont prodigués par un vétérinaire. 

Une espèce considérée comme « nuisible »

Épaulée par des bénévoles et des adhérents, Carine Gresse promeut « la liberté de l’animal sauvage », et sensibilise à la protection de l’espèce. Car son statut d’« espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (ESOD) n’arrange pas sa situation, notamment au regard de la chasse.  « Les bénéfices apportés par ces animaux ne sont jamais pris en compte dans la balance », déplore France Nature Environnement (FNE).

Le renard est donc, - à tort, « accusé de tous les maux », résume l’association Aves France. Comme le montre l'écœurante découverte d'un charnier de renards dans le Jura... Si son image semble dégradée à l’échelle nationale et européenne, le Clos des Renardises souhaite rappeler au grand public son rôle écologique : « Il agit comme un véritable auxiliaire des agriculteurs en débarrassant leurs cultures des ravageurs », souligne le refuge. Un combat au quotidien, pour redorer l’image du renard roux.