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Justice

La justice condamne l’auteur d’un piégeage illégal qui avait blessé un renard

Piégé par un piège à mâchoires fin 2022, un renard avait heureusement pu être libéré. ©AdobeStock (photo d'illustration)

Un homme a été condamné à une amende de 600 euros pour avoir illégalement utilisé un piège à mâchoires et un piège à palette, blessant un renard et tuant un merle noir, fin 2022. La Fondation 30 Millions d’Amis dénonce le recours à ces appâts illégaux, source de souffrance pour les animaux qui en sont victimes.

Des pièges dignes d’un autre temps ! En décembre 2022, un piège à mâchoires et un piège à palette, tous deux illégaux, avaient respectivement blessé un renard et tué un merle noir, à Leigné-les-Bois, dans la Vienne. Moins d’un an plus tard, l’auteur du piégeage à été condamné par le Tribunal de police de Poitiers à une amende de 600 euros (9/10).

Blessé à la patte, le goupil avait heureusement pu être libéré par un promeneur. « L’animal est reparti en bon état apparent », rassurait alors le naturaliste Pierre Rigaux, dont l'association « Nos Viventia » avait aussitôt porté plainte contre l’auteur du piège. Lors de l’audience, ce dernier a affirmé avoir emprunté ces pièges pour protéger ses poules. Le juge l’a donc reconnu coupable de deux contraventions de cinquième classe : d’une part, la chasse sans permis et d’autre part, la chasse à l’aide d’un moyen prohibé.

Des pièges douloureux et non-sélectifs

Qu’ils soient interdits ou autorisés (collets pour renards, pièges en X pour les ESOD...), les appâts tuants sont cruels pour les animaux pris au piège. Non seulement, ils leur provoquent de graves lésions, souvent irréversibles, mais en plus, ils attirent, dans les faits, d’autres animaux à la morphologie similaire. « Quand on ne respecte pas la réglementation, on peut piéger d’autres animaux qui n’étaient pas ciblés, comme des chats, des chiens ou des animaux protégés tel le castor », confirme Sébastien Chauveau, responsable du service départemental de l’OFB dans la Vienne au micro de France 3.

Fin octobre 2022, une chatte avait été retrouvée mutilée par un piège à mâchoires dans l’Hérault. Elle avait malheureusement dû être euthanasiée. Une plainte avait été déposée et la Fondation 30 Millions d’Amis s’était constituée partie civile. Dans pareille situation, la pose d’un tel piège peut être assimilée à un acte de cruauté, passible de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 45000 euros. « Ces pièges non-sélectifs auraient même pu blesser gravement un enfant ou une personne adulte, ajoute Pierre Rigaux. D’autant qu’ils sont installés à proximité immédiate d’une petite route sans barrière physique ni panneau annonçant le piégeage. »

Interdire TOUS les pièges tuants

Pour éviter tout risque de souffrance, la Fondation 30 Millions d’Amis réclame l’interdiction des pièges tuants, quels qu’ils soient. En septembre 2021, une proposition de réforme visant à interdire les pièges tuants ou entraînant des traumatismes physiques a été couronnée du Prix Jules Michelet qui récompense les meilleures propositions d'amélioration du droit animalier, dans le cadre du Diplôme universitaire éponyme de l’Université de Limoges (87), parrainé par la Fondation 30 Millions d’Amis. « Il est urgent que la France interdise, à l’image de la Suisse, du Luxembourg et de Wallonie, toutes les techniques non-sélectives provoquant la mort ou la mutilation accidentelle des animaux capturés pour n’admettre [sous conditions] que des pièges-cages, recommande la lauréate Ludivine Vandevoorde. L’interdiction de pièges inutiles et cruels est en totale cohérence avec la volonté de réprimer les maltraitances causées aux animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages, eu égard à leur sensibilité. »