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Triste fin pour une partie des hippopotames d'Escobar

Le gouvernement colombien prévoit d'euthanasier une partie des hippopotames d'Escobar, dont la population est devenue incontrôlée. ©AdobeStock

La Colombie va euthanasier une partie des 166 hippopotames qui descendent d'une lignée ayant appartenu à l'ex-baron de la drogue colombien Pablo Escobar et qui se sont reproduits sans contrôle. 30millionsdamis.fr regrette que le gouvernement colombien choisisse une solution létale, plutôt que de rechercher d'autres alternatives plus éthiques.

Mauvaise nouvelle pour les hippopotames en Colombie ! Les descendants d'une lignée ayant appartenu à l'ex-baron de la drogue colombien Pablo Escobar, et qui se sont reproduits sans contrôle, seront euthanasiés pour certains, et stérilisés puis transférés vers d'autres pays pour les plus "chanceux".

Stérilisations, transferts et euthanasies...

« La première étape de ce plan de gestion commence avec la phase de stérilisation de mâles d'ici à la fin de l'année, a précisé Susana Muhamad, Ministre de l'Environnement et du Développement durable de la Colombie depuis 2022, au cours d'une conférence de presse. Des spécimens seront envoyés au Mexique, en Inde et aux Philippines ». Mais parce que ces pays ne peuvent accueillir la totalité du troupeau, alors malheureusement, le gouvernement envisage l'euthanasie des individus restants... Le but : éviter les dommages causés par le nombre important d'individus.

Ces herbivores de près de deux tonnes, qui vivent en toute liberté dans la province d'Antioquia, dans le nord du pays, forment le plus grand troupeau d'hippopotames hors du continent africain. Descendants de la lignée des hippopotames arrivés en Colombie fin 1980 pour occuper le zoo privé du célèbre narcotrafiquant Pablo Escobar, ces mammifères se sont retrouvés livrés à eux-mêmes en liberté, après la mort de leur propriétaire en 1993. Or, au fil du temps, ils se sont reproduits de manière incontrôlée, au point de devenir un danger pour les habitants de la région et pour la survie des espèces animales indigènes, comme les lamantins et les capybaras (petits mammifères herbivores rongeurs).

Des animaux dont la personnalité juridique a été consacrée !

Pour y remédier, le gouvernement colombien avait annoncé, en mars 2023, avoir amorcé le processus tendant au transfert de 70 hippopotames (soit plus de la moitié des effectifs actuels) vers des sanctuaires au Mexique et en Inde. Malheureusement, une alternative létale est désormais envisagée, au grand dam des ONG de protection animale... Pourquoi le gouvernement colombien n'a-t-il pas cherché d'autres sanctuaires en mesure d'accueillir les hippopotames ?  Et pourquoi n'a-t-il pas choisi de conserver, à Antioquia, quelques individus préalablement stérilisés ? La solution létale retenue est au surplus contraire à une décision de justice qui leur a consacré, en 2021, la personnalité juridique.

En effet, en 2021, des ONG de protection animale colombiennes avaient contesté la décision du gouvernement ordonnant la stérilisation chimique des pachydermes au moyen de fusils à fléchettes. Selon les organisations, ce procédé de stérilisation faisait courir un danger pour les animaux, contrairement à la stérilisation médicale qu’elles demandaient par voie de justice. Pour appuyer leur requête, ces ONG avaient sollicité l’appui d’experts américains. Et c’est précisément pour permettre à ces experts de témoigner, en faveur et au nom des hippopotames, que la justice américaine avait consacré leur personnalité juridique... Pour Stephen Wells, le directeur de l’association à l’origine de la demande, il s'agissait là d'une "étape cruciale dans la lutte pour la reconnaissance, au profit des animaux, de droits effectifs et exécutoires".