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Au Kenya, la lutte contre le braconnage porte ses fruits et les éléphants en profitent

Grâce à une politique contre le braconnage répressive, la population des éléphants a doublé au Kenya./©Adobe-Stock-peterfodor

Le braconnage reste un fléau mondial et continue de mettre en danger de nombreuses espèces protégées. Mais le Kenya semble avoir trouvé la parade pour le contrer. Résultat : sa population d’éléphants connaît un rebond. 30millionsdamis.fr revient sur ce constat encourageant.

Augmentation des peines de prison, surveillance accrue des réserves, entraînement spécifique des rangers à la protection des espèces, implication des populations locales… Depuis quelques années, le Kenya multiplie les initiatives afin d’enrayer les effets dévastateurs du braconnage. Si l’ennemi n’est pas encore vaincu, il semblerait qu’il soit mis en difficulté. 

Le nombre d’éléphants a doublé en 30 ans

Paramètre encourageant de la politique kenyane : les éléphants auraient vu leur population doubler ces 30 dernières années, passant de 16 000 animaux en 1989 à 34 000 en 2018, d’après les chiffres du ministère du Tourisme. Une tendance qui se confirmerait aujourd’hui avec un boom des naissances d’éléphanteaux constaté ces derniers mois. Dans un reportage d’Europe 1, les directeurs de parcs applaudissent les records de natalité : « Certains d’entre eux dénombrent plus de 150 naissances », apprend-on. 

« Quand j’ai commencé les safaris, les éléphants étaient massacrés, témoigne Peter Ndovi, guide touristique depuis 30 ans. Je me souviens en 1988, j’avais roulé dans le parc du Tsavo sur 80 km. J’avais compté ce jour-là cinq éléphants morts sur mon chemin, tous sans leurs défenses. Mais aujourd’hui, c’est très rare de voir un éléphant mort et quand on voit un, il est mort naturellement car vous le retrouvez toujours avec ses défenses. » 

Plus de répression, moins de victimes du braconnage

Dans le même temps, le nombre de pachydermes victimes du braconnage serait effectivement en forte baisse. De 80 éléphants braconnés en 2018, on serait tombé à 34 en 2019. Depuis janvier 2020, 7 mastodontes auraient perdu la vie à cause du trafic. « Le nombre d'éléphants augmente effectivement au Kenya et même en Afrique de l’Est, se réjouit Richard Thomas, porte-parole de l’ONG Traffic, contacté par 30millionsdamis.fr. Bien que les derniers chiffres indiquent qu'ils sont toujours en dessous des totaux des années 1970, époque où l’on décomptait le plus grand nombre. »

 

Nous sommes encouragés de voir le nombre d'éléphants revenir au niveau d'avant les années 1970.

Richard Thomas - Traffic

C’est en 2013 – avec la loi intitulée The Wildlife Conservation and Management Act – que le Kenya a commencé à durcir ses sanctions contre le braconnage. Des peines d’emprisonnement et des amendes très élevées, pouvant aller jusqu’à 20 millions de shillings kenyans (156 000 euros) ou une peine d’emprisonnement de 20 ans, ont fait surface en cas de crimes contre les espèces sauvages. « Au-delà de l’aspect répressif, nous avons mis les moyens pour protéger davantage la faune, expliquait l’ancienne ministre de l’Environnement Judi Wakhungu à 30millionsdamis.fr (17/12/2018). Nous avons regroupé les actions des différentes agences de protection de la faune sauvage et de la police. Nous avons aussi renforcé les équipes de rangers et leurs chiens qui font un travail extraordinaire. Nous avons surveillé les points d’entrée et de sortie. C’était et c’est toujours une préoccupation importante au Kenya. » 

« Il reste encore beaucoup à faire »

Le braconnage reste néanmoins un fléau mondial et le trafic d’animaux sauvages est le troisième plus gros commerce illégal dans le monde. Si l’exemple du Kenya donne matière à espérer, il y a encore fort à faire pour y mettre fin : « De toute évidence, nous sommes encouragés de voir le nombre d'éléphants commencer à revenir à leurs niveaux d'avant les années 1970, explique Richard Thomas. Mais la menace reste toujours présente, et le besoin à long terme d'endiguer la demande d'ivoire, qui en fin de compte alimente le braconnage, existe toujours. Il reste encore beaucoup à faire. »

Commenter

  1. LadyCoco 12/09/2020 à 20:25:33

    C'est 1bonne nouvelle. Mais je pense que la soit disante médecine asiatique encourage le braconnage. 

  2. Gryffondore 11/09/2020 à 11:02:41

    Bonnes nouvelles. Une meilleure nouvelle serait que plus personne n'achète d'ivoire et que la misère et la pauvreté en Afrique où vivent les éléphants soient une priorité en matière de lutte des gouvernements. Pas de pauvreté, pas de braconnage.

  3. HommeEstAnimal 09/09/2020 à 21:41:09

    Nouvelle réjouissante ! Il faut certes ne pas avoir de pitié pour les braconniers mais il faudrait aussi pouvoir remonter jusqu'aux acheteurs finaux et les punir très sévèrement  à la face du monde [***]

  4. gavroche69 09/09/2020 à 21:15:14

    Comme c'est plutôt une bonne nouvelle on peut rigoler un peu et j'en profite :

    Ne jamais oublier que les braconniers sont des grands amis des éléphants et aussi des rhinocéros, la preuve en est qu'ils n'hésitent jamais à prendre leurs défenses...

    Plus sérieusement, il serait temps que les Asiatiques se sortent de leur catastrophique médecine traditionnelle qui est la cause principale de ce braconnage.

    Dans tous les pays les "sacro-saintes" traditions sont souvent le prétexte pour commettre bien des horreurs sur des animaux, voire aussi sur des humains.

  5. AnneV 09/09/2020 à 19:45:45

    Peines hyper sévères (prison, amendes lourdes) de toute façon, ils ne comprennent que cela ! Quant à la Chine, il serait temps pour elle, ainsi que la Corée, de considérer les animaux comme "bons à manger ou à exploiter" ! Mais cela viendra ! Ils sont moins obtus que nos gouvernants actuels !!!   

  6. pouguy 09/09/2020 à 18:57:48

    si ça pouvait etre pareil dans les pays voisins ça serait une très bonne chose

  7. Maurin.séolane 09/09/2020 à 16:01:35

    Que tous les braconniers sans pitié pour toucher l argent promis disparaissent!! Et que ces vies admirables soient ENFIN HEUREUSES ET VIVENT EN PAIX.

    La terre est pour tous. Les animaux étaient là  avant l homme qui les a esclavagisés.

  8. Bandy86 09/09/2020 à 13:45:35

    On avance doucement, mais il faut garder espoir et espérer que d'autres pays vont prendre exemple sur les sanctions données aux trafiquants et aux braconniers. Ces sanctions devraient être pour tous les animaux, quel qu'ils soient.

  9. nous pour eux 09/09/2020 à 10:18:11

     

    Il faut vraiment tout faire pour en venir à bout de tous ces braconniers. Espérons que cette baisse va durer et qu'elle prendra fin une bonne fois pour toute !