Un groupe de défenseurs des tigres s'est insurgé vendredi contre un reportage diffusé sur la chaîne de télévision ABC, présentant l'élevage de ces félins en Chine comme un moyen d'empêcher l'extinction de l'espèce.
WASHINGTON, 9 mai 2009 (AFP) - Un groupe de défenseurs des tigres s'est insurgé vendredi contre un reportage diffusé sur la chaîne de télévision ABC, présentant l'élevage de ces félins en Chine comme un moyen d'empêcher l'extinction de l'espèce.
Dans le magazine d'information "20/20", un reportage sur "l'échec de l'interdiction des ventes de tigres" montrait ces élevages destinés à satisfaire la demande d'os de tigres, utilisés dans la médecine chinoise.
Le reportage citait un économiste d'un centre de recherche américain qui revendique de "chercher des solutions aux problèmes environnementaux par le biais du marché", le Property and Environment Resource Center. Terry Anderson y faisait une analogie avec le bison en Amérique, qui a frôlé l'extinction au début du XXe siècle avant d'être élevé pour sa viande, ou encore avec "l'éléphant au Botswana, et les rhinocéros en Afrique australe".
La Coalition internationale du tigre (ITC), qui regroupe 39 organisations de défense de l'environnement dont le Fonds mondial pour la nature (WWF), a publié après la diffusion de ce reportage un communiqué intitulé "Fermes de tigres: un ticket pour l'extinction".
"Les fermes de tigres ont été établies et sont gérées en premier lieu dans un but commercial, pas de conservation, poussé par le profit tiré des ventes d'alcool aux os de tigre et de peaux", selon la Coalition.
"Le braconnage sera toujours un choix ayant un trop bon rapport qualité-prix pour qu'on l'abandonne : il suffit de songer au prix d'une balle, d'un piège ou d'un poison pour tuer un tigre sauvage, face aux 4.000 à 10.000 dollars estimés nécessaires pour élever un tigre en captivité jusqu'à l'âge adulte", poursuit-elle.
"Enfin, la notion que les tigres élevés en ferme peuvent être réintroduits dans la nature, contribuant à la survie des populations sauvages, n'a pas de fondement. Les tigres de ferme seraient probablement trop affaiblis génétiquement et dans leur comportement pour être relâchés", conclut-elle.
L'ITC estime la population de tigres sauvages à 4.000 en Asie, dont moins de 25 en Chine. Ils étaient 100.000 il y a un siècle.
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