Une femelle magot de quelques mois et un raton-laveur de 10 ans, appartenant à des particuliers en toute illégalité, ont été acheminés, grâce à la Fondation 30 Millions d’Amis, vers le Natuurhulp Centrum (Belgique), un centre spécialisé dans l’accueil des animaux sauvages (6/11/14). La femelle magot, Cookie, a été saisie par l’ONCFS* à Gardanne (13) et acheminée au centre de sauvegarde d’Opglabbeek avec le concours de l’association Tonga Terre d’Accueil. Le propriétaire de l’animal n’a pas été en mesure de présenter le certificat de capacité nécessaire à sa détention. Une plainte pour défaut de certificat et défaut d’autorisation d’ouverture d’un établissement va être déposée. La Fondation 30 Millions d’Amis a été sollicitée concomitamment par un particulier qui souhaitait se séparer de son raton-laveur, Eliott. Celui-ci vivait, depuis près de 10 ans, dans l’enclos de son jardin, dans l’Aisne. Le propriétaire a accepté de signer un acte d’abandon au profit de la Fondation 30 Millions d’Amis.

Réglementation stricte

Face à ces deux nouveaux cas, la Fondation 30 Millions d’Amis rappelle que la détention d’animaux sauvages, bébés ou adultes - singe, raton-laveur mais aussi renard ou sanglier - est soumise à une réglementation stricte. Un animal sauvage reste un animal sauvage et son comportement peut présenter un danger pour les personnes qui l’ont recueilli. Leur détention sans les autorisations requises constitue une infraction au Code de l’environnement. La sanction peut atteindre six mois d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende. Cependant, si l’animal est blessé, ou semble menacé, les centres de sauvegarde de la faune sauvage sont les organismes compétents pour le prendre en charge. Leurs coordonnées figurent sur le site de l’Union Française des centres de sauvegarde de la faune sauvage (UFCS). Le site de l’ONCFS met également de nombreux conseils à destination des promeneurs, ainsi que la législation en cours. Attention, ces centres accueillent la faune française. Pour les espèces exotiques, les associations de protection animale peuvent conseiller les particuliers. Eliott et Cookie vont être désociabilisés - c’est-à-dire déshabitués de l’homme - et réintroduits pour intégrer un groupe de congénères dans un parc animalier pouvant leurs offrir des conditions de vie mieux adaptées. Photo : © Natuurhulp Centrum *Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage