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La justice annule des arrêtés d'effarouchement de l'ours des Pyrénées

TOULOUSE, 29 jan 2014 (AFP) - Le tribunal administratif de Pau a annulé mardi deux arrêtés préfectoraux de 2012 et 2013 autorisant des mesures d'effarouchement dans les Hautes-Pyrénées, vivement contestées par les défenseurs de l'ours, a-t-on appris mercredi auprès du greffe du tribunal.

TOULOUSE, 29 jan 2014 (AFP) - Le tribunal administratif de Pau a annulé mardi deux arrêtés préfectoraux de 2012 et 2013 autorisant des mesures d'effarouchement dans les Hautes-Pyrénées, vivement contestées par les défenseurs de l'ours, a-t-on appris mercredi auprès du greffe du tribunal. Le préfet des Hautes-Pyrénées avait pris en 2012 et 2013 deux arrêtés, dont la durée était limitée dans le temps, permettant à des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) de mener des actions d'éloignement de l'ours Cannellito, accusé de prédations sur des troupeaux. Plusieurs associations de défense du plantigrade avaient contesté ces arrêtés : elles avaient fait valoir que toutes les mesures de protection des troupeaux touchés - présence d'un chien, présence humaine, regroupement nocturne - n'avaient pas été prises et que les critères pour prendre de tels arrêtés n'étaient pas réunis. Le protocole d'intervention sur les ours à problème "ne concerne que les troupeaux protégés", a rappelé à l'AFP Sabine Matraire, un des responsables de l'association de protection de l'ours Ferus. "Or le préfet a autorisé l'effarouchement de l'ours, après une prédation en 2012 sur un troupeau de l'estive de Bachebirou, alors que sur cette estive, il y avait zéro moyen de protection mis en place", a déclaré Mme Matraire. Le tribunal administratif, dont les motivations ne sont pas encore connues, a donné raison aux associations pro-ours. "C'est une grande victoire : cela va obliger la préfecture des Hautes-Pyrénées à accélérer son travail de vraies solutions pour concilier la présence de l'ours et le pastoralisme", a estimé Mme Matraire. De son côté, Bruno Besches-Commenge, porte-parole de l'association anti-ours Addip, a rappelé l'opposition de nombreux éleveurs des Pyrénées à la réintroduction de l'ours, refusant de commenter une décision de justice dont il ne connaissait pas encore les attendus. "L'effarouchement est une solution qui n'en est pas une : faire partir des ours d'un endroit X à un endroit Y, ça ne fait que déplacer le problème. Nous, l'ours, on n'en veut pas, point barre", a-t-il cependant ajouté. L'ours ne subsiste plus en France que dans les Pyrénées, où il est menacé d'extinction. En 2012, les plantigrades étaient au moins 22 côté français ou espagnol. De leur côté, les anti-ours sont exaspérés par les attaques dont ils se disent victimes.