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Faune

Non à la chasse au cerf dès le 1er juin !

Chasser le cerf dès le mois de juin impacterait la période de reproduction du cervidé, et mettre en péril les faons. / ©AdobeStock

Le gouvernement a ouvert le 19 février 2025, une consultation publique sur l’autorisation d’abattre cerfs et biches dès le 1er juin, soit trois mois avant l’ouverture officielle de la saison cynégétique. Cette chasse anticipée dérangerait davantage la faune sauvage en pleine période de reproduction. La Fondation 30 Millions d’Amis appelle à s’opposer à ce projet de décret.

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, souhaite autoriser les chasseurs à tirer sur cerfs et biches dès le 1er juin, via le lancement d’une consultation publique par projet de décret, censé lutter contre les dégâts agricoles prétendument causés par le cervidé. La saison de la chasse, actuellement fixée de septembre à fin février, serait ainsi anticipée de trois mois et le cervidé serait ainsi chassable… neuf mois sur douze !

Cette modification du Code de l’environnement contraindrait le roi des forêts à être exposé à davantage de dérangement, alors que l’espèce se retrouve régulièrement traquée par la chasse à courre et la chasse à tirs sept jours sur sept, y compris en période de brame ! Une entrave pour la faune sauvage, à laquelle vous pouvez vous opposer jusqu’au 11 mars 2025.

Une menace supplémentaire pour les faons

Chaque été, les préfectures sont nombreuses à autoriser les « tirs d’été » bien avant l’ouverture de la saison cynégétique sur le chevreuil, le sanglier, le daim et le renard.  « Rajouter le cerf au tableau de chasse est une nouvelle atteinte inadmissible à la biodiversité », s’indigne l’Aspas, l’anticipation de chasse impacterait grandement leur période de reproduction. « Avancer la chasse au 1er juin représente une menace supplémentaire pour les faons, majoritairement nés entre mai et juin, rappelle Aline Maatouk, Chargée de mission Faune Sauvage à la Fondation 30 Millions d’Amis. Ces juvéniles pourraient vite se retrouver orphelins alors qu’ils sont en plein développement et dépendent de leur mère pour survivre. »

Un point confirmé par France Nature Environnement (FNE), qui précise dans un communiqué que « chasser les cerfs à partir de juin va conduire à tuer des femelles gestantes ou pire, tuer des biches accompagnées de leurs petits ».

Risque accru d’accidents

Alors que les incidents de chasse sont à la hausse selon le dernier bilan de l’Office français de la biodiversité (OFB), l’autorisation d’abattre le cerf n’arrangerait en rien les statistiques. « Cela multiplierait les risques d’accidents juste avant les grandes vacances d’été, période plus propice aux activités extérieures », avertit Christophe Marie, Directeur des affaires nationales et européennes à la Fondation 30 Millions d’Amis.

À ce titre, la Fondation 30 Millions d’Amis ne cesse de réclamer l’interdiction de la chasse pendant les vacances scolaires, pour donner un peu de répit à la faune sauvage et protéger les promeneurs. Une mesure approuvée par plus de 80% des Français ! [Baromètre 2025 Fondation 30 Millions d’Amis / Ifop].

« Il est inadmissible que l’État veuille privilégier le loisir dangereux d’une minorité aux dépens d’une écrasante majorité de Français, ajoute l’Aspas dans un communiqué. Les citoyens doivent pouvoir se balader en toute sérénité dans la nature sans avoir peur de se faire tirer dessus (eux ou leurs animaux de compagnie), de surcroit au printemps et en été ! »

Privilégier les solutions alternatives !

« L’Office français de la biodiversité établit que les densités de cerf trop fortes peuvent conduire au surpâturage et provoquer des dégâts agricoles et forestiers importants », indique le décret. Or, des solutions alternatives non-létales existent pour réguler les populations de cerfs, en augmentation depuis 1945 après avoir quasiment disparu du territoire français.

Il existe pourtant un prédateur naturel pour le cerf, qui n’est qu’autre que le loup ! « Laisser les loups recoloniser durablement les territoires d’où ils ont été éradiqués permettrait de réguler et de disperser plus efficacement les cervidés, limitant ainsi les dégâts forestiers », explique l’Aspas. Plutôt que d’écouter les scientifiques, l’État cède une nouvelle fois au lobby de la chasse [en favorisant] le loisir de chasseurs davantage motivés par la quête du trophée qu’une véritable régulation efficace de l’espèce ».

« Si l’objectif est réellement de réguler les populations d’ongulés afin de limiter les dégâts forestiers et agricoles, pourquoi freiner en parallèle l’expansion du loup sur le territoire ? », s’interroge également la LPO.

Comment participer à la consultation publique ?

Les ONG de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d’Amis, invitent chaque citoyen à participer à la consultation publique, afin de s’opposer à ce projet nuisible pour les populations de cerfs élaphes et, plus généralement, pour la faune sauvage. Il suffit de se rendre sur le site du ministère, et émettre un avis défavorable. Veillez à laisser un commentaire personnalisé en présentant les agréments mentionnés, et éviter le copier-coller. Après avoir recensé les avis, le gouvernement devra se remettre au jugement du Conseil d’État. Rendez-vous le 11 mars !