Alors que la réouverture de la chasse aura lieu officiellement en septembre, les préfectures sont nombreuses à autoriser les « tirs d’été » bien avant cette période. Chevreuils, sangliers, daims et renards sont à nouveau des cibles depuis le 1er juin 2024. 30millionsdamis.fr fait le point et appelle les usagers de la nature à la prudence.

Faune sauvage (encore) en péril ! Une fois de plus, un grand nombre de préfectures autorise l’ouverture anticipée de la chasse : depuis le 1^er juin, chevreuils, sangliers, daims et renards peuvent malheureusement être abattus avant la réouverture officielle de la saison de chasse en septembre. « Ce qui devait rester une exception est aujourd’hui la règle puisque la quasi-totalité des départements autorisent désormais systématiquement ces tirs chaque année », s’indigne l’ASPAS. Pour savoir si votre département autorise ces accablants « tirs d’été », référez-vous à l’arrêté encadrant l’ouverture de la chasse mis à disposition sur le site de votre préfecture.

Un acharnement de plus sur le renard

« En application des dispositions de l’article R.424-8 du Code de l’environnement, toute personne autorisée à chasser le chevreuil ou le sanglier avant l’ouverture générale peut également chasser le renard à partir du 1^er juin selon les modes de chasse autorisés », annonce par exemple l’arrêté préfectoral du Calvados. Une pratique injuste pour ce prédateur qui est trop souvent accusé (à tort !) des pires maux. Grande cible de la saison de chasse, le renard se retrouve également traqué par la chasse à courre de septembre à mars, mais aussi par les pratiques de vénerie toute l’année ! « Pourquoi s’acharner autant sur cette espèce, dont la capacité à réguler les petits rongeurs dans les prairies est pourtant appréciée par de nombreux paysans ? », s’interroge l’Aspas.

Espèce classée « nuisible », le renard est notamment accusé de raréfaction du petit gibier : « Cet acharnement s'explique par l'intérêt des chasseurs de pouvoir détruire un animal qu'ils voient comme un concurrent direct, déplore l’association AVES France sur un dossier consacré aux renards. Pourtant, le renard est un élément important dans la nature, et même un excellent auxiliaire à l'agriculture. »  Car le prédateur présente la particularité de réguler le nombre de rongeurs dans les champs, mais également de limiter la propagation de la maladie de Lyme. Le rôle écologique du goupil n’est plus à prouver !

La faune sauvage sans cesse dérangée