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Faune

Les cerfs traqués en pleine saison des amours !

Particulièrement sensibles au dérangement au moment du brame, les cerfs peuvent malheureusement être chassés pendant cette période. ©Adobestock

Entre septembre et octobre, les cerfs entrent en rut. Plus sensibles au dérangement, les cervidés doivent être préservés. Pourtant, chaque année, l’ouverture de la chasse coïncide avec cette période de brame, au grand dam des défenseurs de la nature et des animaux, dont la Fondation 30 Millions d’Amis.

Traqués, pourchassés, tués… en pleine saison des amours ! Entre septembre et octobre, les cerfs entrent dans la période – si fragile – de reproduction. Pendant ce brame, le « roi de la forêt » est donc plus sensible au dérangement et au stress, et doit à cet égard être préservé du mieux possible pour que puisse s’accomplir l’œuvre de Dame Nature.  

« Réceptifs aux odeurs, bruits et déplacements, le moindre dérangement perturbe le comportement, voire la reproduction des animaux, confirme l’Office national des forêts. Il faut plusieurs heures pour que le cérémonial s’installe alors qu'une simple présence humaine et un effluve suffisent pour le rompre ». Pourtant, le droit français permet leur chasse en plein brame, dans des conditions parfois cruelles.

La chasse contrecarre la sélection naturelle

En effet, la chasse du grand gibier est généralement ouverte – au plus tard – à compter de la mi-septembre. De nombreux départements prévoient même une chasse anticipée des cerfs, dès le 1er septembre, à l’instar du Loir-et-Cher, de la Manche ou de la Savoie. « Il est inacceptable que des chasseurs puissent s’approcher du cerf très vulnérable pendant cette période du brame, affaibli du fait qu’il mange peu et épuisé par les combats avec ses adversaires, les accouplements et la surveillance de la harde, déplore l’ASPAS. Cette chasse agit exactement à l’inverse de la sélection naturelle car elle élimine les spécimens en meilleure santé, les meilleurs reproducteurs, appauvrissant ainsi le potentiel génétique de l’espèce et mettant à mal la santé de leur population ».

La chasse à courre, une grande source de stress supplémentaire

À cette chasse s’ajoute la grande vénerie qui débute à partir du 15 septembre et au cours de laquelle des cerfs sont traqués par des équipages à cheval et des meutes de chien, jusqu’à épuisement, pour être tués à l’arme blanche. Poursuivis pendant des heures, les pauvres cervidés subissent un stress intense et une morte sanglante. S’ils sont en principe graciés – en vertu d’un arrêté de 2019 – dans les zones d’habitations, commerciales ou artisanales, toujours est-il que leur traque en dehors de leur habitat naturel les traumatise… D’autant plus pendant le brame ! En septembre 2020, une scène cruelle avait suscité l’émoi : celle d’un cerf traqué, exténué, la langue pendante, écroulé sur un chantier en lisière de forêt à Compiègne (60).  Heureusement, il avait réussi à s’enfuir grâce à la mobilisation des riverains.

Pour éviter cette souffrance animale insupportable, la Fondation 30 Millions d’Amis intime le Gouvernement d’abolir, de manière générale et définitive, la chasse à courre. Un vœu très largement partagé par l'opinion publique : Près de 8 Français sur 10 demandent l'interdiction de cette pratique d'un autre temps (Baromètre Fondation 30 Millions d'Amis /Ifop, 2022).

Prudence dans les forêts

Afin de préserver la tranquillité des mâles en rut, la Fondation 30 Millions d’Amis rappelle également les règles de prudence qui s’imposent aux promeneurs. En effet, les grandes forêts domaniales étant particulièrement appréciées pendant le brame, l’afflux de visiteurs n’est malheureusement pas sans conséquences pour les animaux. « C’est pourquoi, pendant une observation, la plus grande discrétion et le respect de la faune sauvage doivent être de mise, rappelle l’ONF. Il n'est pas nécessaire de se rendre au cœur des forêts. À leurs abords, les appels des cerfs se perçoivent aisément. Vous pourrez ainsi en profiter tout en préservant la tranquillité des animaux à une période importante de leur vie ! »

L’Office national des forêts peut même décider de barrer l’accès à certaines routes forestières, comme c’est régulièrement le cas dans l’Allier ou la Sarthe. « L’objectif est d’être le plus discret possible », conclut Julien Patzourenkoff, responsable de l’unité territoriale de l’ONF de Tronçais.