Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 â‚¬

Votre don ne vous coûte que
XXX € après réduction fiscale

Communiqué

Plan « animaux de compagnie » : la Fondation 30 Millions d’Amis attend des mesures plus ambitieuses

Les refuges sont saturés d'animaux abandonnés ou maltraités. Malheureusement, le plan d'action annoncé par le gouvernement ne devrait pas permettre d'améliorer cette situation, faute de moyens. / ©Fondation 30 Millions d'Amis

Le gouvernement a dévoilé un plan d’action sur l’amélioration du bien-être animal mardi 21 mai 2024. Cette feuille de route vise à renforcer la lutte contre les abandons et la maltraitance envers les animaux domestiques, et à améliorer l’errance cânine et féline. La Fondation 30 Millions d’Amis salue l’effort de concertation autour de ces sujets, mais déplore l’insuffisance de moyens déployés pour répondre aux besoins de la cause.

« Une priorité Â». Le Gouvernement Attal a présenté ce mardi 21 mai 2024 un plan d’action consacré au bien-être animal. Deux ans et demi après l’adoption de la loi du 30 novembre 2021, le gouvernement souhaite renforcer ses actions pour la protection des animaux de compagnie. Cette feuille de route s’articule autour de 3 axes : la prévention et la lutte contre les abandons d’animaux de compagnie, la lutte contre la maltraitance, l’amélioration de la gestion de l’errance canine et féline. Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, ce plan doit constituer un préalable à de véritables engagements politiques ultérieurs qui devront comporter des mesures beaucoup plus complètes que celles présentées par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Reconnaître la problématique autour du bien-être animal

La Fondation 30 Millions salue toutefois l’effort de concertation et la relative exhaustivité des sujets évoqués dans ce plan d’action. Ces derniers, identifiés comme des questions « Ã  traiter au cours des prochaines années Â» reflètent la qualité des échanges entre les associations de défense animale et le gouvernement entrepris ces derniers mois. La Fondation 30 Millions d’Amis avait notamment  insisté sur la reconnaissance de la problématique autour de la cause animale par les différents ministères, ainsi que la nécessité d’une action coordonnée dans le cadre des missions régaliennes de l’État.

À ce titre, le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire admet que « les chiffres liés à l’abandon et à la maltraitance manquent de fiabilité Â», soulevant un manque de précision quant à la définition même de la notion d’abandon et de maltraitance animale. Pour y répondre, ce plan d’action s’appuie sur une « gouvernance partagée Â» et mentionne la création d’un comité de suivi national, coordonnée avec les ministères de l’Intérieur et des Outre-Mer, de la Justice, et de la Transition écologique. Ce comité, qui doit se réunir pour la première fois en juin 2024, a pour principales missions de suivre le « déploiement du plan d’action national Â», de « déterminer les mesures prioritaires à mettre en Å“uvre Â» et leur calendrier. La Fondation 30 Millions d’Amis se réjouit de cette volonté d’inter ministérialité, condition essentielle pour avancer concrètement sur l’ensemble des questions de protection animale.

Un plan d’action exclusif aux animaux de compagnie

Comme l’annonce le ministère en guise d’introduction, le bien-être des animaux de compagnie représente une « attente sociétale forte Â». Toutefois, au vu de l’ensemble des mesures présentées par ce plan d’action, la Fondation 30 Millions d’Amis relève des points manquants. Elle déplore premièrement l’absence de mention des animaux d’élevage, en dépit des progrès considérables à obtenir sur ce sujet.

Dans son baromètre 2024 « Les Français et le bien-être des animaux Â», réalisé conjointement avec l’Ifop, les Français maintiennent leurs exigences sur un grand nombre de thématiques. Pour plus de la majorité des personnes interrogées (52 %), le bien-être des animaux sauvages n’est pas assuré par nos politiques, et l’élevage intensif est, plus que jamais, remis en cause par 84 % de nos concitoyens.

La saturation des refuges, une urgence à prendre en compte

 

« Le gouvernement doit prendre conscience que nous devons refuser des prises en charge d’animaux, faute de places. »

Reha Hutin

La Fondation 30 Millions d’Amis regrette également que ce plan d’action ne soit pas officiellement accompagné de moyens supplémentaires pour soutenir les actions envisagées. Les Directions départementales de la protection des populations (DDPP) et du Bureau du bien-être animal font face à une insuffisance de moyens d’actions très ainsi qu’un manque d’effectifs flagrant pour répondre aux besoins.   

« Nos refuges sont saturés et il est impératif que le gouvernement prenne conscience que nous devons refuser au quotidien des prises en charge d’animaux, faute de places », rappelle Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Sans solution d’accueil pour les animaux, les associations de protection animale, les forces de l’ordre et les Directions départementales de la protection des populations (DDPP) se retrouvent dans une impasse.  Â« Les procédures judiciaires sont encore trop souvent trop longues et bloquantes pour les animaux, qui ne peuvent être adoptés Â», poursuit Reha Hutin.

Un manque de sanctions et de contrôle juridique

Parallèlement, ce plan d’action reconnaît que les réglementations relatives à la cession d’animaux domestiques via les plateformes de vente en ligne Â« sont encore méconnues du grand public Â». Cependant, si les reproductions et les ventes réalisées par des particuliers en toute illégalité sont toujours extrêmement nombreuses, elles restent le plus souvent non sanctionnées, faute de contrôles. Et, lors des rares sanctions, elles ne sont pas dissuasives.

La Fondation 30 Millions d’Amis sera donc extrêmement vigilante à ce que le plan d’action ne constitue pas en soi un point d’arrivée, mais – bien au contraire – un point de départ ambitieux.