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Communiqué

Baromètre 2024 « Bien-être animal » : les Français en attendent davantage !

Les Français attendent de la part des politiques des mesures fortes en faveur du bien être animal. ©AdobeStock /montage

La Fondation 30 Millions d’Amis dévoile la 7e vague du baromètre annuel “Les Français et le bien-être des animaux” réalisé conjointement avec l’Ifop. Si l’opinion publique entrevoit quelques améliorations sur les questions de bien-être animal, elle en attend davantage. Animaux de compagnie, élevage, chasse ou corrida… les Français maintiennent leurs exigences et font de ces thématiques un levier de vote pour les prochaines Européennes.

Doit mieux faire ! Si plus de Français estiment que la loi, la justice et les politiques défendent bien les animaux – une embellie liée à la loi du 30 novembre 2021 – pour une majorité d’entre eux il y a encore beaucoup à faire. C’est l’un des principaux enseignements de la 7e vague du baromètre annuel “Les Français et le bien-être des animaux“ mené par la Fondation 30 Millions d’Amis et l’Ifop (janvier 2024).

Gouvernement Attal : ça commence mal !

Pour 63 % des Français, les animaux restent mal défendus par les politiques. D’ailleurs, une très large majorité de nos concitoyens – plus de 7 Français sur 10 (73 %) – regrette que le tout récent gouvernement Attal ne comporte aucun dispositif spécifiquement dédié à la cause animale. Dans le détail, 37 % des personnes interrogées considèrent qu’il s’agit-là « d’une faute politique » et 36 % que cela constitue « une occasion manquée ». La nomination des ministres délégués et secrétaires d’États intervenue ce 8 février 2024 n’aura pas permis de modifier cette appréciation. Pas certain non plus que la récente publication sur les réseaux sociaux du Premier ministre présentant Volta, un chiot fraîchement adopté, soit de nature à infléchir ce jugement sévère de l’opinion.

« Jamais la condition animale n’a occupé une place aussi importante dans le débat public. La protection des animaux est un véritable enjeu de société, une préoccupation croissante chez la majeure partie des Français qui réclament des mesures en leur faveur. Cette volonté – clairement exprimée – que soit enfin portée une plus grande attention aux animaux dans notre pays, se traduit par l’exigence de nos concitoyens de décisions concrètes tendant à un meilleur respect de tous les animaux de compagnie, d‘élevage et sauvages », réagit Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis. 

Animaux de compagnie : des efforts à poursuivre 

Si la loi du 30 novembre 2021 « visant à lutter contre la maltraitance animale » semble avoir produit quelques effets sur l’opinion, cette dernière n’en attend pas moins que des progrès soient poursuivis en faveur des animaux de compagnie. Ainsi, 76 % des Français sont favorables à l’interdiction d’animaux de compagnie par petites annonces, sauf pour les élevages professionnels agréés (+ 2 points par rapport à 2023).

Bien que la loi de 2021 interdit depuis le 1er janvier 2024 la vente des chiens et chats en animalerie, 78 % de nos concitoyens souhaiteraient que cette interdiction soit étendue à tous les types d’animaux, pas seulement nos amis canins et félins (c’est + 5 points par rapport à 2023 !), tandis que 62 % d’entre eux sont favorables à la stérilisation obligatoire des animaux de compagnie.

Animaux sauvages : on est très loin du compte !

Pour plus de la majorité des personnes interrogées (52 %), le bien-être des animaux sauvages n’est pas assuré. Les dérives liées à la chasse en sont une parfaite illustration. En effet, en France, la pratique cynégétique est autorisée les 7 jours de la semaine en période de chasse… Or, le dimanche et les vacances scolaires, la nature est très fréquentée par des familles en promenade, des randonneurs, ou encore des cyclistes etc. C’est donc pour préserver la sécurité des personnes et donner un peu de répit à la faune sauvage que 82 % des Français sont favorables à ce que le dimanche devienne un jour non chassé (+ 3 points par rapport à 2023), tandis que 81 % des sondés sont favorables à ce que les vacances scolaires deviennent une période non chassée (+ 4 points par rapport à 2023). Près de 8 Français sur 10 (79 %) vont même jusqu’à promouvoir des week-ends et jours fériés sans chasse (+ 2 points par rapport à 2023). 

Plus que jamais, la chasse à courre semble dans le viseur de l’opinion publique : 79 % sont favorables à l’interdiction de cette pratique d’un autre temps  (+ 2 points par rapport à 2023). Une hausse probablement liée aux nombreux incidents survenus lors de véneries.

Animaux d’élevage : des demandes stables

L’élevage intensif est, plus que jamais, remis en cause ; 84% des Français (soit + 3 points par rapport à 2020) sont favorables à l’interdiction de ce modèle, source d’une trop grande souffrance animale. 

Pour éviter les abus dans les abattoirs (souffrance animale, cadences infernales, opacité des pratiques), 83 % des sondés sont favorables à ce que les animaux d’élevage soient désormais abattus sur leur lieu d’élevage par des professionnels qui se déplaceraient sur les exploitations. Un taux constant depuis 2020, tandis que 90 % des personnes interrogées sont favorables à la généralisation de la vidéosurveillance dans tous les abattoirs. 

De la même manière, pour éviter la souffrance animale liée au transport d’animaux, plus de 9 personnes interrogées sur 10 (91 %) souhaitent l’interdiction du transport d’animaux vivants à travers l’Europe pendant plusieurs heures jusqu’au lieu d’abattage, pour privilégier le transport de la viande en containers réfrigérés, après abattage.

Enfin, pour plus de 4 Français sur 5 (86 %), la pratique consistant à abattre les animaux en pleine conscience, sans étourdissement préalable, est inacceptable, quelles que soient les circonstances. 

Européennes : la cause animale, véritable levier de vote

Le poids des traditions ne peut davantage justifier une quelconque souffrance animale puisque 74 % des sondés estiment que faire souffrir des animaux au nom de certaines traditions locales (corrida, gavage des oies, combats de coqs) n’est pas justifié. Dans la même lignée, 75 % des personnes interrogées sont favorables à l’interdiction des corridas en France, soit + 4 points par rapport à 2023 !

De manière toujours stable, l’expérimentation animale, quant à elle, reste largement rejetée par l’opinion puisque 88 % des sondés sont favorables à l’interdiction totale de toute expérimentation animale, lorsque que des méthodes substitutives peuvent être utilisées à la place. 

Enfin, à quelques mois des élections européennes, la Fondation 30 Millions d’Amis invite les candidats à se saisir pleinement de ces enjeux. Car une fois de plus, la cause animale apparaît comme un réel levier de vote : 52 % de nos concitoyens estiment que les prises de position ou les mesures annoncées par un candidat ou un parti en faveur de la cause animale pourraient les inciter à voter pour sa liste. Les candidats ont donc tout intérêt à intégrer le bien-être animal dans leur programme !