Le gouvernement américain a détricoté la loi fédérale protégeant de nombreuses espèces menacées sur son sol (12/08/2019). Principal changement : la suppression d’une phrase écartant les considérations économiques des décisions sur la protection de la faune sauvage. En parallèle, le pays a levé l’interdiction d’utiliser des bombes de cyanure sur les animaux sauvages. La Fondation 30 Millions d’Amis s’inquiète d’une telle mesure.
Décidément, le Président des Etats-Unis, Donald Trump, n’aura rien épargné rien aux animaux. Un an après la décision très contestée d’autoriser l’importation des défenses d’éléphants et des peaux de lions (09/03/2018), son administration vient de considérablement affaiblir l’Endangered Species Act. Cette loi datant de 1973 a notamment permis de sauver de l’extinction le pygargue à tête blanche, l’emblème des USA. Un comble !
En entérinant l’assouplissement de la loi pour les espèces en voie d’extinction, Donald Trump fait notamment un cadeau à l’industrie au détriment des animaux. L’une des principales décisions étant la suppression de la clause qui stipule que « les considérations économiques ne doivent pas entrer en ligne de compte dans les décisions visant à protéger la faune sauvage ». Une autre clause qui accorde automatiquement une protection similaire aux espèces « menacées » et aux espèces « en danger d’extinction » a été enlevée… « Des améliorations », pour le ministre de l’Intérieur David Bernhardt, connu pour être un ancien représentant… du lobby des hydrocarbures !
Les pays devraient renforcer les lois protégeant les espèces en danger, plutôt que de les affaiblir
Juan Carlos Vasquez - Cites
Cette décision représente un énorme coup dur pour les associations de protection animale outre-Atlantique. « Jusqu’à maintenant, une espèce qui entrait dans la liste des espèces menacées faisait immédiatement l’objet de mesures de protection, relate à l’AFP Kristen Boyles, avocate de l’ONG Earthjustice. A présent, elle ne sera pas plus protégée qu’avant son inscription. » L’ancien vice-Président Joe Biden, actuellement en course pour la primaire démocrate en vue de la présidentielle de 2020, n’a pas caché son mécontentement sur Twitter : « Pendant des décennies, l’Endangered Species Act a protégé de l’extinction notre faune sauvage la plus vulnérable. Voilà maintenant que le président Trump veut s’en débarrasser complètement. » La Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction (Cites), réunie actuellement à Genève, a également réagi à ces annonces. « Les pays devraient renforcer les lois protégeant les espèces en danger, plutôt que de les affaiblir », a déclaré le responsable des Affaires juridiques de la Cites, Juan Carlos Vasquez.
Le gouvernement Trump planterait un nouveau clou dans notre cercueil
Xavier Becerra - Procureur général de Californie
Les opposants à cette décision s’organisent déjà pour contrer le gouvernement américain. Ainsi, les procureurs généraux de Californie et du Massachusetts comptent porter l’affaire en justice. « Le gouvernement Trump planterait un nouveau clou dans notre cercueil, lâche Xavier Becerra, le procureur californien. Nous sommes prêts à nous battre pour préserver cette loi importante ; les espèces avec lesquelles nous partageons cette planète, et dont nous dépendons, le méritent bien. » Une décision soutenue par les associations : « Cette tentative de mettre à mal la protection des espèces en danger ou menacées portent les deux marques caractéristiques de la plupart des actions du gouvernement Trump: c'est un cadeau à l'industrie, et c'est illégal », a affirmé Drew Caputo, spécialiste de la faune sauvage pour Earthjustice.
Outre le coup porté à l’Endangered Species Act, l’administration Trump a également pris une décision cruelle dans la semaine en levant l’interdiction d’utiliser des pièges empoisonnés au cyanure de sodium à l’encontre des renards, coyotes et chiens sauvages. Ces arroseurs automatiques morbides avaient suscité un tollé et la suspension de leur usage l’an dernier après la mort d’un chien et la blessure d’un enfant dans l’Idaho. Ces pièges cruels auraient tué « 6 579 animaux en 2018 dont plus de 200 n’étaient pas destinés à être abattus » selon le gouvernement. Mais « ces chiffres minimisent grandement la réalité » d'après le Center for Biological Diversity...
npagnard@gmail.com 20/08/2019 à 15:49:50
Trump, cet espèce d'imb***** qui n'a que la symbole $$$ dans la tête. Ah ! L'économie à tout va on voit oû ça mène !
Paul DLZ 20/08/2019 à 10:24:00
nathvds 16/08/2019 à 19:52:46
lotus2003 14/08/2019 à 22:35:05
AnneV 14/08/2019 à 18:32:42
Moi qui croyais que Macron était "le fin fond de la bêtise" en matière de P.A, hé bien, il y a pire !!!! Les imbéciles se reproduisent trop vite, y'a pas !!!!