Bien avant la grippe porcine, le dessinateur de presse Pierre Ballouhey s'est intéressé à la "vie pas toute rose" des cochons et à leurs rêves, à travers 31 planches originales, exposées jusqu'au 26 mai à Marseille à l'Espace Culture.

MARSEILLE, 6 mai 2009 (AFP) - Bien avant la grippe porcine, le dessinateur de presse Pierre Ballouhey s'est intéressé à la "vie pas toute rose" des cochons et à leurs rêves, à travers 31 planches originales, exposées jusqu'au 26 mai à Marseille à l'Espace Culture. De quoi rêvent les cochons ? De "balancer des virus dans la comptabilité" des charcutiers, comme ce cochon qui, sur l'un des dessins de Ballouhey, apprend l'informatique. Sur un autre, Supercochon en habit de Superman emporte un célèbre fabricant de saucissons et le nargue: "on fait moins le malin!". Coincés dans un élevage intensif, d'autres s'imaginent en rois du pétrole lorsqu'un éleveur évoque avec un chargé de mission du biocarburant à base de lisier.Sur une autre planche, deux cochons partent en courant, effrayés par la vision d'un tableau signé Francis "Bacon". Clin d'oeil encore: deux cochons passent à côté de deux sangliers jouant du hard rock et commentent: "musique de sauvage!". "Le cochon est finalement un animal qui nous ressemble, observe Pierre Ballouhey, interrogé par l'AFP. Il est omnivore, il a la même couleur de peau, rose, une peau nue, sans écailles ni plumes ni fourrure". "Les hommes aiment les cochons en tirelire, en charcuterie mais ils gardent leurs distances", ajoute-t-il en rappelant que dans les fermes du Dauphiné, les paysans désignaient le cochon en disant "l'autre". Le dessinateur français a collaboré notamment avec le quotidien britannique The Guardian, le New Yorker ainsi qu'avec des journaux français comme Métro ou Notre temps. Il enseigne le dessin de presse à Lyon. (Rêves de cochons. Espace culture. Marseille. Jusqu'au 26 mai).