©LPOAquitaine

Le CESTM a recensé 146 signalements entre octobre 2023 et mars 2024. Un nombre bien supérieur aux « 20 à 30 tortues » soignées chaque année. « Parmi ces individus, 25 % n’ont pas survécu », alerte Florence Dell’Amico, responsable du Centre. Réparties sur toute la façade Manche-Atlantique, ces tortues caouannes proviennent « de la côte nord-américaine » selon les deux responsables des centres de sauvegarde.

Des tortues affaiblies par le froid

Très jeunes, ces tortues caouannes sont « emportées par les courants » au vu de leur faible poids. D’après la LPO, un individu peut peser « entre 100 et 250 kilos » une fois adulte, alors que les plus jeunes secourues par le CESTM pèsent habituellement « environ 2 à 3 kilos ». « Elles sont de plus en plus petites. Cette année, la plus légère que nous avons recueillie ne pesait que 160g… », se souvient F. Dell’Amico. Fragilisées par les tempêtes, ces juvéniles sont propulsées sur nos plages, « déshydratées » et « étourdies par le froid ». « Elles ont subi des températures très basses, provoquant des lésions sur leur peau et sur leur carapace », ajoute la responsable du CESTM.

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Les scanners et les prises de sang effectués par le centre ont également révélé des infections pulmonaires, des problèmes de membres, et des plaies profondes. « Leur système immunitaire ne fonctionne plus, et elles sont incapables de bouger », liste l’experte à 30millionsdamis.fr.

Dénutries et confrontées à la pollution

Les centres de sauvegarde veillent alors à les réhydrater et les nourrir car « elles n’ont pas mangé depuis longtemps », précise F. Dell’Amico. Faibles, les tortues caouannes n’ont pas pu attraper de proies – poissons, crustacés et algues – d’elles-mêmes. Nonobstant, les équipes de la CESTM ont malgré cela remarqué la présence de déchets à l’intérieur de leur estomac, entrainant « des risques d'étouffements et des blocages dans l'estomac causant des lésions internes, pouvant entrainer des blessures graves et la mort », alerte la LPO. Des dangers supplémentaires pour cette espèce classée vulnérable.

©CESTM – Aquarium La Rochelle SAS

Généralement relâchées à la période estivale, ces jeunes pensionnaires sont suivies, soignées et placées dans des bassins adaptés.  « On attend que l’océan se réchauffe », précise la responsable du CESTM. En cas de découverte d’un jeune spécimen : « Il faut contacter les centres de soins qui donneront toutes les consignes, prévient Cassandra L’hôte. Veuillez cependant à ne jamais mettre la tortue sur le dos. Ni la remettre à l’eau, cela ne ferait qu’empirer son état fragile et elle risquerait de se noyer. »