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Evénement

Prix Jules-Michelet : une proposition de loi pour améliorer le bien-être des invertébrés !

Transportés et "stockés" sur la glace, les décapodes marcheurs ressentent douleurs et stress. ©AdobeStock

La Fondation 30 Millions d’Amis, partenaire du 1er Diplôme Universitaire en droit animalier à l’Université de Limoges (87), a couronné du prix Jules-Michelet une proposition législative visant, notamment, à interdire la mise à mort sans étourdissement préalable des crustacés décapodes.

Cette année, le Prix Michelet (qui récompense les meilleures propositions de réforme du droit animalier) a été décerné au nom du bien-être des invertébrés ! Bien qu’ils représentent 99% des espèces animales présentent sur Terre, les invertébrés échappent aux règes protectrices applicables aux seuls vertébrés terrestres et à quelques animaux aquatiques (les poissons d’élevage notamment). Pourtant, chaque année, des centaines de milliards de crustacés décapodes (crabes, homards, écrevisses...) sont pêchés ou élevés, puis transportés sur de longues distances, commercialisés vivants, stockés les uns sur les autres, parfois à même la glace, pour ensuite être mis à mort de façon cruelle par ébouillantage, démembrement ou congélation.

Protéger les crabes, homards et écrevisses

« De telles pratiques sont contraires aux besoins éthologiques des décapodes marcheurs et incompatibles avec leur qualité d’être sensible, déplore Lucie Carras, diplômée de la promotion du DU de droit animalier parrainée par le Dr vétérinaire Loïc Dombreval, ancien député des Alpes-Maritimes, à l’initiative de la loi de 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale. D’après plusieurs études scientifiques, leur conservation dans le froid leur génère des douleurs intenses, tandis que leur mise à mort sans étourdissement préalable les fait souffrir pendant de longues minutes, d’autant plus qu’ils n’ont pas la possibilité de s’évanouir de douleur et restent conscients jusqu’à ce que leur système nerveux soit complètement atteint. » 

C’est donc pour y remédier que Lucile Carras propose d’interdire le stockage sur glace et hors de l’eau, ainsi que la mise à mort sans étourdissement préalable des décapodes marcheurs. « Des alternatives existent, tels que l’étourdissement préalable et la mise à mort immédiate, assure la lauréate. Bien-sûr, la mise en place d’un protocole reste à faire. » L’Etat français pourrait, à cet égard, s’inspirer des pays déjà engagés cette voie, à l’instar de la Belgique, la Norvège, l’Autriche, la Suisse, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis qui ont interdit l’ébouillantage des crustacés sans étourdissement, tandis que l’Italie et la Suisse ont interdit le transport et le stockage des crustacés sur la glace.

Une autre proposition saluée par le jury

La Fondation 30 Millions d’Amis salue également les autres propositions de réforme qui ont suscité l’intérêt du jury pour leur originalité, telles que la proposition de Christine Basset tendant à assurer la protection de l’animal sauvage vivant en liberté par le code pénal. Une cause qui tient à cœur à la Fondation depuis longue date.

En effet, l’animal sauvage à l’état de liberté naturelle ne bénéficie d’aucune protection contre la cruauté, à moins d’appartenir à une « espèce protégée » au sens du code de l’environnement. « Seul l’animal sauvage "captif" est pénalement protégé, rappelle la diplômée. Il est indispensable de protéger l’animal sauvage pour ce qu’il est : un être vivant et sensible, présentant un caractère qui lui est propre, ressentant émotions et souffrance. »

Le Prix Michelet, un vecteur d’amélioration du bien-être animal

En tant que partenaire du 1er Diplôme universitaire en droit animalier, la Fondation 30 Millions d’Amis se réjouit du travail accompli par l’ensemble des candidats au Prix Michelet qui œuvrent pour améliorer la connaissance et le respect de cette discipline, mais aussi pour faire progresser la protection des animaux à travers l’évolution de la législation qui les concerne. « L’amélioration du bien-être des animaux passe – en partie – par l’évolution de ce droit animalier, confirme Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis. Tel est l’un des objectifs – réussis ! – du Prix Michelet. »

Pour preuve, des réformes couronnées du Prix Michelet - ou élaborées par d’anciens étudiants - ont déjà inspiré les pouvoirs publics, à la faveur d’une amélioration du bien-être animal. Certaines d’entre elles ont été portées jusque dans les rangs parlementaires, dans le cadre d’amendements ou de questions ministérielles. Ce fut le cas de la proposition visant à instaurer un mandat de protection animale pour veiller aux animaux victimes de l’incapacité ou du décès de leur maître. D’autres propositions ont même été reprises expressément dans les textes juridiques, que ce soit dans des actes réglementaires – avec la fin de l’extermination des poussins mâles et la fin de la pêche au vif dans certaines villes – ou résolument dans la loi, avec l’interdiction des manèges à poneys par exemple !