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Evénement

Une proposition de loi pour interdire le marquage – au fer rouge et à froid – reçoit le prix Jules-Michelet

La pratique du marquage au fer rouge cause douleurs et stress aux animaux. ©AdobeStock

La Fondation 30 Millions d’Amis, partenaire du Diplôme Universitaire en droit animalier à l’Université de Limoges (87), a couronné du prix Jules-Michelet une proposition de réforme visant l’interdiction de la pratique de l’escoussure et du marquage (au fer rouge et à froid) sur les bovins et équidés.

Douleurs, stress… Malgré la souffrance qu’ils impliquent, l’escoussure (incision) et le marquage (au fer rouge ou à l’azote) sont malheureusement toujours autorisés et pratiqués dans le cadre de courses de taureaux et d’élevages de chevaux camarguais. 

L’escoussure, qui consiste en l’entaille à vif des oreilles d’un taureau ou d’un veau, a lieu le plus souvent lors des corridas et “bouvines” (fête traditionnelle du sud de la France). Le marquage au fer rouge, quant à lui, est généralement réalisé sur les taureaux en amont des corridas, mais aussi sur les bovins et équidés présents lors des bouvines, ou encore sur les chevaux et taureaux dans les élevages Camarguais. « Cette pratique consiste à appliquer sur la cuisse gauche de l’animal une marque propre à chaque éleveur ou manade, constate Inès Helou. Cette marque est obtenue en laissant plusieurs secondes un fer rouge chauffé à 700 degrés, ce qui va brûler l’animal au 3è degré. » Enfin, le marquage à froid, qui peut être pratiqué en alternative au marquage au fer rouge, revient à plonger le fer dans de l’azote liquide à une température comprise entre -170 degrés et -197 degrés, avant de l’appliquer sur la peau de l’animal…

 

Le marquage au fer provoque une brûlure nécrosante et un dégât important sur les tissus.

Collectif Vétérinaires

Ces traditions causent aux animaux une souffrance et un stress indéniables. « Plusieurs études vétérinaires le démontrent, confirme la lauréate (The Veterinary Journal, 2011 ; Déclaration de l’association vétérinaire pour le bien-être des animaux sur l’identification des chevaux au moyen de marquage, 2010 ; Journal of Animal Science, 1992). Notamment, il a été prouvé que le marquage au fer provoque une brûlure nécrosante et un dégât important sur les tissus. Des vétérinaires affirment que les animaux gardent des symptômes de douleur plusieurs semaines après le marquage. » Idem pour ce qui est du marquage à l’azote, bien que la douleur ressentie soit moins importante.

Des mutilations souvent réalisées publiquement !  

Au surplus, ces mutilations sont réalisées publiquement, aux dépens de la santé psychique des enfants qui peuvent en être témoins. « Ces scènes publiques offrent à des enfants le spectacle de la violence exercée sur les animaux, déplore Inès Helou. Cela peut avoir un impact non négligeable. » Et pour cause, le fait pour un enfant d’assister à un acte de violence contre un animal peut engendrer de graves séquelles (baisse d’empathie, moindre sensibilité). « Encourager un enfant à effectuer un acte sanguinaire – légal ou pas – est extrêmement dommageable pour son développement », expliquait à 30millionsdamis.fr le Dr Philip Jaffé – psychologue et membre du comité des droits de l’enfants de l’ONU – à propos d’un sanglier achevé à l’arme blanche, en toute légalité, par un enfant, fin 2022. Des séquelles telles que les personnes ayant été exposées tôt à ce type de violence risquent, par la suite, de commettre des actes de maltraitance à l'égard d’animaux ou d’humains.

La proposition de Mme Inès Helou vise donc à interdire, de manière générale et absolue, d’une part, « le fait, publiquement ou non, d’exercer une marque au feu ou à froid sur un bovin ou un équidé » et d’autre part, « d’entailler les oreilles d’un bovin ou d’un équidé ». Elle prévoit également la création d’un fonds de solidarité pour compenser les pertes financières induites pour les acteurs concernés par ces pratiques. 

Le Prix Michelet, un vecteur d’amélioration du bien-être animal

En tant que partenaire du 1er Diplôme universitaire en droit animalier, la Fondation 30 Millions d’Amis se réjouit du travail accompli par l’ensemble des candidats au Prix Michelet qui œuvrent pour améliorer la connaissance et le respect de cette discipline, mais aussi pour faire progresser la protection des animaux à travers l’évolution de la législation qui les concerne. « L’amélioration du bien-être des animaux passe – en partie – par l’évolution de ce droit animalier, confirme Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis. Tel est l’un des objectifs – réussis ! - du Prix Michelet ».

Pour preuve, des réformes couronnées du Prix Michelet - ou élaborées par d’anciens étudiants - ont déjà inspiré les pouvoirs publics, à la faveur d’une amélioration du bien-être animal. Certaines d’entre elles ont été portées jusque dans les rangs parlementaires, dans le cadre d’amendements ou de questions ministérielles. Ce fut le cas de la proposition visant à instaurer un mandat de protection animale pour veiller aux animaux victimes de l’incapacité ou du décès de leur maître. D’autres propositions ont même été reprises expressément dans les textes juridiques, que ce soit dans des actes réglementaires – avec la fin de l’extermination des poussins mâles et la fin de la pêche au vif dans certaines villes – ou résolument dans la loi, avec l’interdiction des manèges à poneys par exemple !