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10 faits que vous ignorez (peut-être) sur la Loutre d’Europe !

Les loutres sont aussi à l'aise dans l'eau que sur terre ! ©Adobestock

Victime des activités humaines, la Loutre d’Europe décline en France depuis les années 1930. Toutefois, grâce au statut protecteur dont elle bénéficie depuis 1972, elle recolonise petit à petit son ancienne aire de répartition. Pour la journée mondiale de la loutre, 30millionsdamis.fr vous en apprend sur ce petit mammifère.

Morphologie, alimentation, protection… Les anecdotes ne manquent pas. Petit tour d’horizon sur la Loutre d’Europe!

1. Son épaisse fourrure est particulièrement adaptée à l’eau

Ce petit mammifère d’environ 100 cm est fait pour vivre dans l’eau ! « Caractérisée par ses pattes palmées et son poil particulièrement dense et épais, la loutre présente une morphologie bien adaptée au milieu aquatique, confirme le Muséum national d’histoire naturelle. Sa fourrure lui permet de limiter la perte de chaleur tout en imperméabilisant son épiderme. Le toilettage est donc pour elle d'une importance capitale ». Et pour cause, la loutre est vêtue de 60 000 à 80 000 poils par cm2 ! À noter que la forme aplatie du crâne lui permet d’entendre, voir, sentir et respirer ce qui se passe dans son environnement proche, sans avoir à sortir la tête hors de l’eau.

2. La loutre est une grande marcheuse

Si ce mammifère d’eau douce est adapté aux milieux liquides, il peut également vivre sur terre ! « La loutre peut parcourir d’importantes distances à pied et on peut la rencontrer à plusieurs kilomètres de tout point d’eau, assure la SFEPM. En montagne, elle est présente jusqu’à 2000 m, parfois même au-delà ! ». Elle laisse des traces sur son passage. Ses empreintes de pas montrent 5 doigts placés en éventails avec de petites griffes !

3. Elle est aussi une sacrée gourmande…

Si les loutres d’Europe occupent toutes les sortes de cours d’eau, lacs, étangs, mares et marais, il arrive que celles qui vivent en zone littorale se nourrissent également en mer. Un moment précieux pour cet animal capable d’ingérer jusqu’à 1 kg de nourriture par jour… alors que son poids maximal excède rarement les 11 kg !

4. Elle a presque disparu en France à partir des années 1930

Si la Loutre d’Europe était historiquement présente sur l’intégralité du territoire français (excepté la Corse) jusqu’au début du XXe siècle, elle décline depuis 1930 en France. En cause : le braconnage pour sa fourrure. L’altération des milieux aquatiques  –  à travers la construction de barrages, la pollution des cours d’eau, et l’assèchement des zones humides – accélère d’autant plus son déclin.

5. Mammifère aquatique, elle est pourtant exposée aux collisions routières

Le trafic routier lui fait payer un lourd tribut…  « Le long des cours d’eau, lorsqu’un pont se présente, une loutre a tendance à le franchir non pas dans l’eau en nageant, mais sur la berge en marchant. Lorsqu’il n’y a pas de berges, ou que celles-ci sont submergées, l’animal passe souvent au-dessus de l’ouvrage et traverse la chaussée, ce qui l’expose aux risques de collision avec des véhicules », explique la SFEPM.

6. Elle « recolonise » timidement son ancienne aire de répartition

Pour restaurer l’espèce, le législateur a interdit, dès 1972, sa chasse et son piégeage. Inscrite dans la liste des espèces protégées en 1981, elle recolonise ainsi petit à petit son ancienne aire de répartition, avec notamment une progression en Bretagne et en Loire-Atlantique, ainsi que le long du littoral atlantique et dans le Massif central. Elle fait l’objet d’un Plan national d’actions pour sa conservation, animé par la SFEPM depuis 2009. « Mais cette recolonisation est très lente, déplore l'organisation. Totalement absente dans plus de la moitié du pays, la loutre est encore considérée comme étant vulnérable, voire très menacée dans une bonne part des régions où elle est présente ».

7. Les chiens peuvent être un danger pour les loutres

« Les chiens peuvent causer un dérangement important et peuvent même attaquer une loutre et la blesser mortellement, déplore la SFEPM. Des cas sont régulièrement mis en évidence en France, et leur nombre est certainement sous-estimé dans la mesure où il est souvent difficile de retrouver les cadavres de cette espèce ». Aux abords des cours d’eau, les maîtres de chiens devraient donc veiller à maintenir leur animal en laisse et éloigné des loutres. Mais le risque vaut aussi pour les chiens de chasse qui peuvent déloger des loutres dans leur catiche.

8. Elles peuvent être des victimes collatérales de pièges et tirs

Les loutres – notamment lorsqu’elles sont encore jeunes – peuvent se retrouver coincées dans des pièges à ragondin. Elles finissent par y mourir, de noyade ou d’épuisement. Bien que marginaux, des cas de destruction par balles – accidentelle ou intentionnelle – ont également été documentés en France. « Ils ne peuvent être négligés car leur impact peut être localement important, surtout dans des secteurs en voie de recolonisation où l’espèce est encore rare, prévient la SFEPM. Il est nécessaire de mieux former les chasseurs à la reconnaissance de la Loutre et à la réglementation liée à son statut d’espèce protégée ».

9. Le taux de reproduction de l’espèce est très faible

Si la fragilité de l’espèce s’explique encore par les facteurs humains qui avaient favorisé son déclin, cette raréfaction a également une cause naturelle : le faible taux de reproduction de l’espèce. Les femelles n’ont qu’un nombre limité de petits (entre 1 et 4 pour une gestation) et les loutrons sont émancipés vers 8-9 mois, parfois seulement à l’âge d’1 an ! La maturité sexuelle est relativement tardive car atteinte vers l’âge de 2-3 ans. « Le taux de mortalité des juvéniles est élevé et l’espérance de vie moyenne des loutres est d’environ 4-5 ans, ajoute la SFEPM. En raison de cette combinaison de facteurs, les loutres d’Europe ont en moyenne très peu de descendants ».

10. Les loutres apprécient la tranquillité

Chacun peut contribuer, à son échelle, à l’amélioration des chances de survie et de développement de l’espèce ! Ainsi, il est indispensable de prévoir des espaces dénués de toute activité humaine et essentiels à la tranquillité des femelles et de leurs petits, particulièrement sensibles au dérangement. « Les propriétaires - publics ou privés - de terrains en bord de cours d’eau, de plans d’eau ou de zones humides peuvent s’investir pour la conservation de la Loutre d’Europe en créant chez eux un Havre de Paix, c’est-à-dire des zones de tranquillité où la Loutre peut se cacher, se reposer, voire se reproduire, propose la SFEPM. Ils peuvent alors communiquer sur leur engagement grâce à des autocollants et à des panneaux qui permettront d’informer voisins, amis et passants. ».