Pour la première fois depuis quatre siècles, des castors barbotent de nouveau à Londres, grâce à la réintroduction d'un couple de ces bâtisseurs aux dents longues (17/03). Une heureuse nouvelle dont se réjouit 30millionsdamis.fr !
« C'est une véritable leçon d'humilité que de voir revenir ces merveilleuses créatures ». Le chef-adjoint du conseil local, Ian Barnes, ne cache pas son enthousiasme après la réintroduction de deux castors dans le grand Londres. Agés de deux ans, les deux mammifères ont été relâchés dans une enceinte de six hectares de la ferme pédagogique « Forty Hall Farm ».
Chassés pour leur fourrure, leur viande et leurs glandes (qui produisent une sécrétion huileuse odorante - le castoréum - utilisée pour produire des arômes alimentaires), ces ingénieurs de la nature avaient effectivement disparu des rivières britanniques au XVIème siècle.
Mais plusieurs études ont montré les bénéfices de leur retour, conduisant à plusieurs programmes de réintroduction au Royaume-Uni. D'une part, les barrages construits par ces bâtisseurs d’exception permettent d’endiguer les intempéries. « En explorant des techniques de gestion naturelle des inondations - comme ce projet avec les castors - nous pouvons réduire le risque de dégâts causés par les inondations à la suite de chutes de pluie extrêmes, protégeant ainsi des centaines, voire des milliers de foyers », confirme I. Barnes. D'autre part, leur présence devrait permettre d'améliorer la qualité de l'eau et favoriser la biodiversité. Car ses ouvrages représentent une zone d’habitats, de refuges, de reproduction et de nourriture pour de nombreux animaux : campagnols, oiseaux sauvages, amphibiens, insectes aquatiques
Il est fort à parier que l'espèce s'adapte et se développe. « Nous avons vu en Europe et dans certaines parties de l'Ecosse à quel point les castors sont une espèce qui s'adapte quand ils ont de l'eau et du fourrage », a souligné la Dr Roisin Campbell-Palmer, impliqué dans le programme de réintroduction.
À l'abri des regards - le lieu d'habitation des castors étant interdit au public - les chercheurs pourront sereinement suivre l'évolution des individus et veiller à leur bien-être. « Si tout va bien, on pourrait même voir des petits en 2023 », se réjouit la scientifique. Une belle note d'espoir pour cette espèce sensible !
(Avec AFP)
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