Les animaux, « une évidence »

« J’ai passé les 7 dernières années à préparer chaque peinture murale, souligne cette figure du graffiti anglais. Mon leitmotiv a toujours été d’alerter sur les effets dévastateurs de nos activités sur les espèces en danger. » Travaillant ses œuvres en amont, Louis Masai a fait de la technique du patchwork, cet assemblage de formes et de couleurs à l’intérieur de l’animal, l’une de ses spécialités. Et pour donner davantage de crédibilité à son combat, il cherche à chaque création de nouveaux moyens de créer avec moins d’empreinte carbone.

©Louis Masai

« En tant qu’artiste, je ressens une responsabilité de traiter de ce qu’il se passe dans le monde. Les animaux ont toujours pris une grande place dans ma vie, évoque l’artiste britannique. Je n’ai fait que fusionner mes passions. Nous sommes confrontés à un effondrement de la biodiversité et à une extinction massive des espèces animales. »

Sensibiliser sur la fragilité de la biodiversité

Pour Louis Masai, les artistes ont un véritable devoir de transmission vers leurs spectateurs. « C’est une forme de média, souligne-t-il. La différence, c’est qu’il peut être subjectif ou non, expressif ou non, passif ou agressif… Nous avons entre les mains tant d’émotions différentes. C’est pourquoi nous devons les utiliser à bon escient. L’art est d’autant plus puissant quand il se trouve dehors, sur ces murs. De mon côté, je veux alerter et sensibiliser sur la fragilité de ces espèces. J’utilise d’ailleurs mon travail pour collecter des fonds pour des organismes de sauvegarde des animaux. »

©Louis Masai

S’il prend part à de nombreux projets en faveur de la protection animale, Louis Masai ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Je travaille actuellement sur une exposition personnelle avec une galerie verticale pour mai 2021, confie l’artiste à 30millionsdamis.fr. Et je souhaite organiser un événement de Streetart dans ma ville natale (Falmouth, dans le sud-ouest de l'Angleterre, NDLR), qui est balnéaire, pour tenter de la vider de tout son plastique ».

Les fresques de Louis Masai ne sont pas sans rappeler celles du Français Ardif ou du Portugais Artur Bordalo.

©Louis Masai