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Protection

Des perroquets recueillis dans l’Est de la France

L'APRP 67 a recueilli 35 perroquets en 2023 et une quarantaine en 2022. / © Pascale Gangloff

Victimes de trafic, de maltraitance ou de particuliers contraints de les céder, les perroquets payent – eux aussi – un lourd tribut à la malveillance ou à l’ignorance humaine. 30millionsdamis.fr a recueilli l’éclairage de Pascale Gangloff, de l’association de protection et de replacement des perroquets (APRP) basée dans le Bas-Rhin, qui recueille une cinquantaine d’oiseaux.

« Un jour, une grand-mère m’a amené un perroquet qu’elle avait depuis 40 ans [ces animaux peuvent vivre jusqu’à 100 ans, NDLR] car elle ne pouvait pas l’emmener en maison de retraite, raconte Pascale Gangloff, présidente de l’APRP 67 (Association de protection et de replacement de perroquets), jointe par 30millionsdamis.fr. Cela m’a fendu le cœur, elle avait fait la moitié de sa vie avec lui quand même. »

Depuis une dizaine d’années, Pascale recueille les perroquets de particuliers qui ne peuvent plus s’en occuper ou à qui ils sont retirés pour mauvais traitements. La soixantenaire a été reconnue par la préfecture du Bas-Rhin et par les services vétérinaires comme spécialiste des perroquets, « capacitaire toutes espèces ». Sur l’année 2023, 35 ont été recueillis par ses soins et une quarantaine en 2022. Aujourd’hui, 55 perroquets peuplent le refuge de l’APRP 67.

Un statut d’espèce sauvage

« Il faut savoir que si le perroquet est considéré comme un animal de compagnie non domestique, il a un statut d’espèce sauvage », rappelle Pascale Gangloff. Un statut trop souvent ignoré : « Les gens ne se rendent pas forcément compte de tout ce que ça implique d’avoir un perroquet chez soi », déplore Pascale Gangloff. Je pense par exemple à une dame qui avait pris un Gris du Gabon. A cause de ses problèmes neurologiques, elle a dû le donner à sa fille. Sauf que la fille ne supportait pas quand l’oiseau criait. Toutes deux l’ont finalement déposé chez nous... »

Une donnée très importante est également à prendre compte : le mode de vie de l’oiseau. « Ce sont des animaux qui vivent en groupe, très sociaux, très intelligents, confirme le Dr Mélanie Coquelle, vétérinaire NAC (Nouveaux animaux de compagnie), interrogée par 30millionsdamis.fr. Il est difficile de vivre avec un perroquet en captivité. Dans son rythme de vie, il a besoin de 8 heures d’interactions sociales, 8 heures de repos et 8 heures de recherche alimentaire chaque jour. »

Maltraitance par négligence

Des exigences que bon nombre de particuliers sous-estiment, conduisant à des situations de maltraitances auxquelles l’APRP67 doit faire face, par exemple en février 2024. Des équipes d’intervention dans la protection animale sont en pleine opération de saisie de chats et de chiens chez un individu lorsqu’ils découvrent un perroquet dans un abri crasseux, sans rien à manger et avec juste une gamelle d’eau poisseuse. L’oiseau est livré à lui-même. Il sera saisi avec les autres animaux :  « Un cas fréquent dans tout ce que nous voyons au quotidien », constate Pascale Gangloff.