Outre-Atlantique, comme en France, les refuges pour animaux se heurtent à d’importantes difficultés financières liées à la crise sanitaire. Pour y faire face, les bénévoles sont, plus que jamais, mobilisés. L’équipe de « Pet Save » au nord de l’Ontario (Canada) a eu l’ingénieuse idée de concevoir et vendre des masques au profit du refuge. 30millionsdamis.fr revient sur cette initiative.
Une idée salvatrice ! Pour permettre au refuge canadien Pet Save de faire face aux difficultés, Joy Ketchener, une bénévole, a généreusement décidé de lui allouer les bénéfices issus de la vente des masques qu’elle fabrique.
« Nous sommes ravis parce que nous avons reçu de nombreux dons de tissu, se réjouit-elle sur le média Nothernontario. Ce travail est fastidieux mais la mobilisation générale nous donne envie de continuer ». Et pour cause, les commandes se sont rapidement multipliées, à tel point que Joy ne pouvait plus tenir le rythme. « Nous avons dû mettre en place un groupe de couture, confie Jill Pessot, la directrice de l’établissement. Nous avons maintenant une équipe d’une douzaine de personnes incroyablement redoutables ! » Une efficacité telle qu’en quelques semaines, les ventes de masques ont permis de récolter plus de 30 000 dollars canadiens (soit près de 18 000 euros). Et pour rester dans le thème, ces « petites mains » privilégient les tissus aux motifs inspirés d’animaux !
Le refuge consacre, chaque année, plus de 600 000 dollars - 394 000 euros - au bien-être de ses 145 animaux. Et ces frais sont d’autant plus lourds depuis le début de la crise sanitaire. En cause ? La hausse des abandons d’animaux… « Nous avons vu beaucoup de personnes âgées abandonner leurs animaux de compagnie, déplore J. Pessot sur Ici radio Canada. Nous avons vu des gens qui craignaient d’être contaminés par leurs animaux ». Des craintes pourtant infondées, comme n’a cessé de le rappeler la Fondation 30 Millions d’Amis. Mais à ces abandons de convenance, s’ajoutent les animaux délaissés par le décès de leur maître. L’établissement doit, au surplus, accueillir les animaux du refuge « Wild at Heart » qui avait été contraint de fermer ses portes en 2019. « Grâce à la mobilisation de nos volontaires, la pression commence à se relâcher un peu », rassure la directrice.
A l’instar des bénévoles de Pet Save, d’autres âmes charitables font preuve d’ingéniosité pour aider les animaux en détresse. Un américain de 13 ans dédie son temps à la conception de nœuds papillon qu’il donne aux refuges pour des shootings photos : son travail a favorisé l’adoption de plus de 100 animaux ! En Russie, un enfant de 9 ans peint des portraits d’animaux pour les échanger contre de la nourriture et des médicaments qu’il expédie au refuge de sa ville. Autant d’idées porteuses d’espoir pour nos 30 millions d’amis des refuges !
Emilia CLÉ 16/06/2020 à 18:11:19
Emilia CLÉ 16/06/2020 à 18:10:05
Bernard Deron 14/06/2020 à 13:33:27