Pékin, 4 juil 2016 (AFP) - La Chine s'est dotée d'une nouvelle loi sur la protection des animaux sauvages qui bannit la vente d'aliments issus d'espèces menacées, mais autorise certains produits dérivés, selon un média d'Etat, sa législation sur le sujet restant controversée.
La mesure votée samedi par le parlem
ent chinois "
renforce la législation en matière d'utilisation des animaux sauvages et de leurs produits dérivés", selon l'ag
ence de presse officielle
Chine nouvelle.
Des ONG avai
ent critiqué le texte préliminaire de la loi, jugeant qu'il considérait ces animaux - dont les tigres et les
ours - comme des ressources commerciales et n'empêcherait pas leur abattage. L'avant-projet de loi "
enracin(ait) encore davantage l'élevage en captivité" de tigres à des fins commerciales, avait jugé l'
Environm
ental Investigation Ag
ency.
La
Chine a adopté une loi de protection des animaux sauvages
en 1989,
en partie pour
encadrer ses exportations de produits dérivés et la législation a été révisée
en 2004. La nouvelle loi, qui
entrera
en vigueur le 1er janvier, interdit la production et la v
ente de tout produit alim
entaire fabriqué à partir d'espèces m
enacées, selon une version publiée sur le site internet de l'Assemblée nationale populaire (ANP), la chambre d'
enregistrem
ent du régime. Mais la législation permet l'"
élevage et les spectacles" d'espèces m
enacées, tout comme "
la vente, l'achat et l'utilisation" de produits dérivés, si les autorisations correspondantes sont délivrées. Le texte reste cep
endant flou sur les différ
ences év
entuelles
entre un "
aliment" et un "
produit" et ne précise pas comm
ent les dérogations m
entionnées pourrai
ent être obt
enues.
Des militants de la cause animale ont estimé que la loi pourrait servir de couverture légale à des activités de braconnage. Avec la nouvelle législation, "
l'utilisation d'animaux sauvages et de produits dérivés devra principalement dépendre d'animaux élevés en captivité et ne devra pas nuire aux populations sauvages et à leurs habitats", a comm
enté Yue Zhongming, un responsable cité par
Chine nouvelle.
Le nombre des tigres élevés
en captivité
en Chine a fortem
ent augm
enté ces dernières années : on
en compte aujourd'hui plus de 6.000.
Des ours sont également élevés afin de pouvoir ponctionner leur bile - utilisée
en médecine traditionnelle - avec des méthodes jugées cruelles par les ONG. Le secteur de l'élevage
en captivité
en Chine représ
ente 7,8 milliards de yuans (1,05 milliard d'euros) par an, avait souligné l'an passé le site internet China Dialogue, citant Shi Haitao, un expert.
isadelibes@gmail.com 24/08/2016 à 22:21:59
Cela reste à voir. Quand on voit ce qu'ils font subir à toutes les espèces d'animaux! Ils massacrent sans aucune retenue. Chiens, chats requins et j'en passe, des actes de barbaries indescriptibles... Affaires à suivre!