Le plan gouvernemental Ecoantibio3 vise à réduire davantage l’usage des antibiotiques pour les animaux de compagnie. Le phénomène d’antibiorésistance – la résistance des bactéries face aux antibiotiques – demande aux maîtres d’animaux de revoir leurs méthodes de soin. Le Docteur vétérinaire Matthieu Mourou, conseiller national de l’Ordre des vétérinaires, livre à 30millionsdamis.fr trois axes essentiels pour prévenir et soulager les pathologies.
Une infection, une otite, des troubles du comportement… Le recours aux antibiotiques reste souvent la solution de facilité pour soigner son animal de compagnie. Pourtant, ce type de médicament ne s’avère pas nécessaire pour tout problème de santé. En d’autres termes, le célèbre « les antibiotiques, c’est pas automatique », vaut aussi pour nos animaux ! Les gouvernements européens souhaitent même réduire leur usage de 15 % pour les chiens et chats, afin de limiter le risque d’antibiorésistance. Ce phénomène, qui consiste pour une bactérie à résister aux antibiotiques, incite à se tourner vers d’autres soins : « Il faut modérer leur utilisation », souligne le Docteur vétérinaire Matthieu Mourou, conseiller national de l’Ordre des vétérinaires. Et pour les remplacer, le professionnel compte sur la prévention, avec trois axes indispensables.
Les vaccins pour animaux de compagnie ne sont pas obligatoires en France. Toutefois, ils restent vivement recommandés par la profession vétérinaire. « La vaccination permet de protéger l’animal de certaines pathologies virales et d’éviter des surinfections bactériennes », rappelle le Dr vétérinaire Matthieu Mourou. Tous les animaux sans exception sont concernés. Même pour les chats d’intérieur, les virus potentiellement mortels peuvent se transmettre via leur environnement.
La stérilisation s’avère essentielle pour nos animaux pour leur éviter une infection virale. « Elle est très importante, notamment pour les félins », insiste le vétérinaire de l’Ordre. Elle permet non seulement de contrôler les portées non désirées, mais elle prévient également des risques de maladies graves, telles que le cancer ou la tumeur mammaire. Stériliser son chat réduit aussi les risques infectieux inhérents, comme la leucose féline ou du sida du chat, très répandus chez les félins errants. Et pour l’ensemble des animaux domestiques, la stérilisation supprime l’agressivité et les troubles du comportement.
Selon la pathologie de votre animal de compagnie, il est nécessaire d’évaluer les situations critiques. « Tout n’est pas une urgence », nuance le Dr vétérinaire Mourou. Comme chez l’humain, un mal-être peut tout simplement « passer très vite », affirme-t-il. C’est pourquoi le professionnel conseille un suivi régulier, et préconise de prendre rendez-vous chez le vétérinaire en cas de doute. Celui-ci pourra déterminer les soins nécessaires pour votre compagnon.
Fiche pratique "La prise en charge d'un animal en urgence" /©OrdreNationalDesVétérinaires
Ces indispensables relèvent de la prévention et forment des gestes responsables pour garantir une santé de fer à votre animal de compagnie. Le choix d’un médicament antibiotique dépend quant à lui du diagnostic : « Ce n’est pas parce qu’un animal est malade qu’il en a besoin », insiste Dr Matthieu Mourou. Le vétérinaire restant bien évidemment le référant à qui s’adresser.
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