« Sciez » a été retrouvé mort avec la tête et les pattes coupées, au sud de l’Allemagne (31/3/2023). Le pygargue faisait partie d’un programme de réintroduction de l’espèce. Il avait été relâché en mai 2022. Jacques-Olivier Travers, directeur du parc Les Aigles du Léman, a confié son désarroi à 30millionsdamis.fr.
« La colère n’est pas retombée ». Près d’un mois après la découverte du cadavre du pygargue à queue blanche « Sciez » à Reken (Allemagne), le directeur du parc animalier Les Aigles du Léman ne cache pas son désarroi.
Le Centre a organisé un programme de réintroduction inédit du pygargue. « Sciez » – qui porte le nom de la commune qui a parrainé l’animal – avait été relâché en mai 2022. « C’était un peu notre Tanguy, se souvient Jacques-Olivier Travers joint par 30millionsdamis.fr. Il était le dernier des 4 pygargues à s’être envolé vers la liberté. Grâce à sa balise, on suivait son périple. Et il avait fait un sacré bout de chemin entre la France, le Luxembourg, la Belgique et l’Allemagne. »
C’est donc au lendemain de sa mort que la balise s’est arrêtée (1/4/2023). Le rapace aurait été « tué au bord d’un plan d’eau » entre « 16h20 et 16h30 », non loin d’une route « dans un endroit reculé ». « Ils [les braconniers, NDLR] l’avaient visiblement déplacé, note Jacques-Olivier Travers. L’acte est immonde. Grâce au soutien d’une cellule spécialisée, nous avons pu récupérer Sciez. On lui avait donc coupé les pattes et la tête… C’est triste car il a passé un temps fou à être indépendant. Tout notre travail de réintroduction a été foutu en l’air sur un coup de fusil. »
La mort de « Sciez » est d’autant plus choquante que l’animal a été tué de la même manière que le dernier pygargue vivant au bord du lac Léman, il y a 130 ans. C’est également le choc au sein de la commune de Sciez, en Haute-Savoie, où « toutes les écoles suivaient l’aventure du pygargue ». « C’était un véritable choc pour tout le monde, regrette le directeur des Aigles du Léman. On s’était attaché à lui, on l’a vu naître. Quand on le relâche, on craint évidemment qu’il soit victime d’un accident, d’une éolienne… Mais pas d’un acte de braconnier. »
Le parc a immédiatement transmis toutes les informations utiles aux autorités pour retrouver le tireur. L’activité de réintroduction des pygargues à queue blanche se poursuit malgré les séquelles du drame. « C’est la 1ère fois que de telles réintroductions ont lieu en Europe, se félicite J.-O. Travers. Bien sûr, quand nous suivons les trois autres pygargues, nous avons de l’appréhension. Mais il faut continuer. Surtout que ça fonctionne très bien. Nous avons 10 réintroductions prévues en 2023. »
Dans les années à venir, espérons que ce soit au tour du frère ou de la sœur de « Sciez » de voler de leurs propres ailes.
Marie-Thé/75 03/05/2023 à 19:31:29
Quelle Honte, tristesse, l'humain de pire en pire.............
regus1 03/05/2023 à 14:51:07
Honte à l'auteur d'un tel méfait !