Un pauvre cerf a été traqué et tué dans une zone urbanisée, dans l'Oise, provoquant le "ras-le-bol" du maire de la commune. ©AVA France
Poursuivi par un équipage de chasse à courre, un cerf s’est réfugié dans une zone urbanisée à Pont-Sainte-Maxence (60). Malgré la mobilisation des riverains, le pauvre animal a été tué par les veneurs. Le maire de la commune s'est indigné. La Fondation 30 Millions d’Amis dénonce un acte choquant et illicite.
Nouvelle scène d’horreur dans l’Oise. Traqué lors d’une chasse à courre, un cerf a été froidement abattu. L’acte, qui a choqué les passants, est de surcroît illégal ! Pourchassé depuis une route, le pauvre animal a d’abord voulu trouver refuge dans la zone d’activités de Pont-Saint-Maxence (67) en se jetant dans la rivière. Malheureusement, les chiens se sont à leur tour jetés à l’eau pour poursuivre le cervidé apeuré et à bout de force. « Le cerf nage d’une rive à l’autre, se cache sous un ponton, mais est délogé par les chiens, déplore l’association AVA France. Des habitants entendent des cris et un 1er coup de feu, puis voient le cerf cherchant une berge où remonter… En vain ». L’animal est tué, d’une balle dans la tête.
« Ce cerf a été poursuivi sur le territoire de Pont-Sainte-Maxence, ce qui constitue une violation de l’arrêté municipal, fustige le maire de la commune, Arnaud Dumontier, qui a porté plainte (Le Parisien). J’avais pourtant rencontré les responsables de cet équipage le 28 septembre dernier pour parler de la marche à suivre et éviter tout incident. Ils ont un problème avec la réalité et le respect de la loi ». En effet, en 2018, la mairie de Pont-Sainte-Maxence avait interdit la chasse à courre « dans toute l’agglomération à proximité des secteurs urbanisés » et « dans un périmètre de 300 mètres aux abords des habitations ». Une décision prise pour remédier aux différents « troubles à l’ordre public portant atteinte à la sécurité à la tranquillité des habitants de la ville ». Un an plus tard, un arrêté ministériel imposait, « en grande vénerie », de gracier l’animal aux abois ou au ferme lorsqu’il se trouve « à proximité de zones commerciales ou artisanales, de bureaux et d’établissement accueillant du public ».
« Le chaos et la barbarie doivent cesser », a réagi de son côté Stanislas Broniszewski, porte-parole d’AVA. Quelques jours plus tôt, un autre équipage de chasse à courre a traqué et tué deux cerfs, dont un en zone habitée, en pleine saison des amours.
La Fondation 30 Millions d’Amis réitère auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire Christophe Béchu sa demande d’abolir la chasse à courre. Un souhait partagé par l’opinion publique puisque la pétition qu’elle a lancée à cette fin a recueilli plus de 284 000 signatures. Près de 8 Français sur 10 demandent l'interdiction de cette pratique d'un autre temps (Baromètre Fondation 30 Millions d'Amis /Ifop, 2022).
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