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Des louveteaux livrés à eux-mêmes après l'abattage du reste de la meute !

Après l'abattage des loups adultes d'une meute en Savoie, les louveteaux risquent de ne pas survivre. ©AdobeStock (phtoto d'illustration)

La destruction d'un couple de loups reproducteurs et du dernier adulte de la meute en Savoie pourrait mettre en péril la survie des louveteaux. La Fondation 30 Millions d'Amis se joint au cri d'alarme lancé par l'association Ferus pour demander l'interdiction des tirs létaux lors des périodes de reproduction et d'élevage des louveteaux, ainsi que le recours obligatoire aux moyens de protection.

Stupeur et consternation après l'abattage de trois loups en Savoie. Moins d'un mois après le tir d'une louve reproductrice et d'un mâle adulte – probablement le mâle reproducteur – c'est au tour du dernier (jeune) adulte de la famille de succomber à la politique de tir engagée dans ce département.

Des tirs létaux en pleine période d'élevage des louveteaux !

« Dans la nuit du 24 au 25 août, le dernier individu de cette famille de loups a été abattu, condamnant à une mort certaine et dans des conditions cruelles les louveteaux, encore incapables de se nourrir, déplore Ferus.  L'État français, avec ses autorisations de tirs, a décidé de s'acharner sur le reste d'une meute qui ne représentait plus un danger pour le troupeau si [ce dernier] était bien gardé ».

Malheureusement, il n'est pas rare que des louveteaux se retrouvent orphelins après la destruction de leur famille. En 2019, la moitié des loups légalement abattus avaient été tués pendant la période de reproduction et d'élevage des louveteaux (CNPN, Avis du 12/07/2020). Un an plus tard, lors du premier confinement, la Fondation 30 Millions d'Amis avait alerté contre l'abattage de deux louves gestantes dans la Drôme. Un cri d'alarme partagé par les experts du CNPN : « Compte-tenu du nombre de plus en plus important de loups abattus, le fait qu'il n'y ait plus aucune période d'interdiction des tirs, notamment en période de reproduction, semble peu conforme au statut d'espèce protégée dont l'état de conservation reste vulnérable ». Car si la population lupine actuelle est estimée à environ 900 individus, un effectif de 2500 à 5000 constitue « le minimum nécessaire pour permettre à la population de s'adapter aux changements futurs et ainsi assurer sa viabilité sur le long terme » ! (MNHN, expertise du 31 mars 2017).

C'est donc pour éviter la condamnation à mort de louveteaux et pour garantir la survie de l'espèce que la Fondation 30 Millions d'Amis se joint à l'association Ferus en demandant au ministère de la Transition écologique et aux préfectures l'interdiction des tirs létaux lors des périodes de reproduction et d'élevage des louveteaux.

Un alpage « mal gardé » d'après des sources sur le terrain

 

L'État a décidé de s'acharner sur le reste d'une meute qui ne représentait plus un danger (...).

Ferus

Selon l'association Ferus, d'après « des sources sur le terrain », l'alpage où se sont produits ces trois tirs serait « mal gardé » ; en outre, « aucun contrôle » n'aurait été effectué par les services de l'Etat. Pourtant, le recours aux moyens d'effarouchement non létaux est la seule solution efficace pour lutter contre la prédation du loup. En effet, il est désormais prouvé qu'en dépit des politiques de tirs, les attaques augmentent au fil des ans. Car lorsqu'un loup alpha est tué, la meute va se disperser et les loups, seuls et affaiblis, chasseront les cheptels domestiques, plus vulnérables que des animaux sauvages.

C'est pourquoi, depuis plusieurs années, les experts recommandent le recours aux différents moyens de protection : les trois incontournables (troupeaux de petite taille, surveillance humaine et chiens de protection) associés aux dispositifs innovants (dispositifs lumineux, fils électriques, colliers répulsifs). Pour y parvenir, la Fondation 30 Millions d'Amis en appelle, une nouvelle fois, à la mise en place effective et obligatoire d'un accompagnement technique des éleveurs et d'un contrôle administratif ultérieur. Car oui, une cohabitation est possible, pour peu que l'on s'en donne les moyens !