La technologie au service de nos 30 millions d’amis ! Dans le monde, des drones sont régulièrement déployés pour aider des animaux : sur le long terme dans le cadre d’observations, ou dans l’urgence, à travers des opérations de sauvetage. Tour d’horizon !
Lutte contre le braconnage, sublimation de la biodiversité, opérations de sauvetage… Autant d’exemples prouvant l’utilité de l’alliance entre la science et la technologie pour la protection des animaux.
En Afrique du Sud, des drones sont utilisés depuis plusieurs années pour endiguer le fléau du braconnage qui menace grandement de nombreuses populations d’animaux, tels que les rhinocéros. L’initiative vient d’un groupe d’étudiants espagnols qui ont, en 2015, décidé d’équiper un drone de caméras thermiques afin de repérer toute activité suspecte dans un parc national du pays où vivent de nombreux rhinocéros. Car les braconniers sévissent souvent en pleine nuit, dans des zones immenses et où la végétation, très dense, complexifie le travail des gardes forestiers. En cas de mouvement suspect, l’agent peut ainsi être alerté directement par le drone qui lui enverra la position GPS exacte. Ces mesures semblent avoir porté leurs fruits, bien que la réduction du braconnage ne saurait suffire à garantir l'avenir de l'espèce.
A Chypre, les forces de l’ordre ont opté, dès 2017, pour la même technologie afin de lutter contre la chasse illégale des oiseaux migrateurs. Malheureusement, l’assouplissement de la loi chypriote pour la protection des oiseaux en 2020 semble avoir annihilé ces efforts de conservation en accélérant la chasse illégale d’oiseaux, y compris d’espèces protégées.
Au cœur de la forêt amazonienne, des scientifiques observent, depuis 2018, des dauphins d’eau douce, à l’aide de drones et de caméras thermiques. Leur but ? Surveiller l’évolution de la population des cétacés, analyser leurs comportements et habitudes, pour à terme proposer des politiques publiques de préservation. Et ce, le plus rapidement possible, à moindre coût et dans des zones jusqu’alors inaccessibles. « Avec les résultats de cette surveillance, nous pouvons comprendre comment protéger les animaux de chaque région, leurs menaces et comment y faire face », assure l’océanographe Miriam Marmontel.
Les drones sont également les alliés de l’avifaune. Pour limiter le risque d’accident lié aux pales d’éoliennes dangereuses – voire mortelles – pour les oiseaux, des ingénieurs français ont eu l’idée de concevoir un « oiseau drone ». En pratique, ce drone mimétique imite la morphologie et le vol d’un faucon pèlerin pour tester l’efficacité des systèmes d’intelligence artificielle fixés sur les éoliennes. Ces programmes – connectés à des caméras et haut-parleurs – sont censés détecter, à une distance assez éloignée des éoliennes, les espèces volant vers la zone à risque, puis déclencher un effarouchement sonore pour faire dévier leur trajectoire et, le cas échéant, arrêter temporairement la rotation des pales.
En montrant la beauté d’animaux sous un angle atypique, des clichés pris par drone sensibilisent à la fragilité du vivant et à son indispensable protection. Ainsi, en 2021, le photographe Terje Kolaas a reçu le grand prix des « drone awards » pour sa photo immortalisant une envolée d’oies dont la migration prématurée vers l’Arctique est probablement liée au réchauffement climatique. En 2020, le photographe Jim Picot avait réussi à capturer, au-dessus des eaux australiennes, un requin nageant dans un banc de poissons… en forme de cœur ! Un an plus tôt, une scène rare filmée par drone montrait avec émotion l’une des dernières baleines noires au monde, dans la baie du Cap Cod aux Etats-Unis.
Au printemps, la fenaison (autrement dit, la coupe et la récolte des foins) peut s'avérer fatale pour les jeunes cervidés : chaque année à cette période, des milliers de faons succombent aux dents des faucheuses. Dissimulés dans les prairies pour éviter les prédateurs, les petits tout juste nés sont malheureusement masqués par les herbes hautes qui peuvent atteindre 1 mètre. Malgré les précautions mises en place, les agriculteurs ne les voient pas, à leur grand dam. Pour éviter l’hécatombe, certains d'entre eux ont eu l’idée de recourir à des drones thermiques qui détectent les animaux, tôt le matin (entre 5h et 7h), lorsque la fraîcheur extérieure contraste avec la chaleur corporelle des animaux. Une fois identifiés, les petits cervidés sont généralement transportés en lisière de forêt, le temps de la fauche.
Début 2022, Millie, une chienne de 3 ans, s’est retrouvée piégée dans des vasières en Angleterre. Pour l’inciter à rejoindre une zone sécurisée, les sauveteurs ont l’idée de l’appâter avec une saucisse suspendue à un drone ! Le subterfuge a fonctionné : probablement affamée, la chienne a suivi l’appât jusqu’à une zone plus élevée et moins marécageuse où elle a pu être récupérée saine et sauve. « Pour la petite histoire, elle n’a mangé que la moitié de la saucisse, avait confié sa maîtresse, soulagée, à 30millionsdamis.fr. Aujourd’hui, elle va bien ! ».
En juin 2021, c’est également un drone qui avait permis aux secours de repérer deux chiens tombés accidentellement dans un gouffre géant au Mexique. Les sauveteurs avaient alors pu se rendre à l’endroit où les animaux étaient piégés pour ensuite les remonter à la surface en toute sécurité.
nous pour eux 18/05/2022 à 20:43:20
Super ces drones qui volent au secours des animaux :-))
Bandy86 18/05/2022 à 20:35:01
Les drones peuvent être de bonnes choses quand on les utilise comme il faut.
pouguy 18/05/2022 à 19:05:58
comme quoi parfois ça sert à quelque chose de correct le drone, pour moi cet appareil devrait etre interdit dans le commerce