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Vague mortelle pour les oiseaux marins menacés par la pêche en Europe

Le Puffin des Baléares fait partie des espèces qui pourraient disparaître d'ici quelques dizaines d'années si rien n'est fait. /©Adobe Stock-Arnau

Chaque année, plus de 200 000 oiseaux marins sont accidentellement tués dans les pêcheries d’Europe. Leur population s’est effondrée et une grande partie des espèces sont inscrites sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN). 30millionsdamis.fr revient sur cette mortalité particulièrement préoccupante et sur les solutions qui pourraient être adoptées pour l’enrayer.

Voir le Puffin des Baléares survoler les côtes relève désormais de l’exception. Cet élégant oiseau nichant sur les îles Baléares, d’où il tient son nom, est aujourd'hui l’un des plus menacés d’Europe. Classé « en danger critique d’extinction » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN), sa population décroît chaque année de plus de 7%. À ce rythme, il pourrait disparaitre d’ici quelques décennies. 

Un déclin de 70% depuis 1950

 

38% des 346 espèces d’oiseaux marins sont sur la liste rouge de l’IUCN.

Alexandra Caron-Strehlow - Responsable pêche et environnement à la LPO

Comme lui, ce sont des centaines d’espèces d’oiseaux marins, dont les albatros ou les macreuses brunes, qui doivent vivre sous l’épée de Damoclès de la disparition. Depuis 1950, les volatiles auraient perdu 70% de leurs effectifs. Vertigineux. « Aujourd’hui, nous avons 38% des 346 espèces d’oiseaux marins qui sont sur la liste rouge de l’IUCN, alerte Alexandra Caron-Strehlow, responsable du projet politique de la pêche et de l’environnement à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), jointe par 30millionsdamis.fr. Ils sont sujets à plusieurs menaces dont les captures accidentelles via les activités de pêche. On peut y ajouter une vulnérabilité face aux espèces dites invasives et face aux conséquences du changement climatique. Il s’agit d’un problème global autant en Mer Baltique, en Méditerranée que dans l’Océan Atlantique. Il faut agir et vite. »  

Des solutions techniques et locales

 

En Europe, il n'y a pas un pays qui donne véritablement l'exemple.

Bruna Campos - Birdlife

Symbole de l’urgence de la situation, 53 cadavres de Puffins Yelkouans, espèce en difficulté, ont été retrouvés gisant sur une plage du parc naturel de Camargue (4/5/2020). Ils auraient été accidentellement piégés dans les filets d’un pêcheur selon France 3. Plusieurs solutions sont envisagées pour pallier cette succession d’accidents de pêches. « Il y a des bonnes pratiques à avoir et diverses concertations à faire avec les pêcheurs, soumet Alexandra Caron-Strehlow. La LPO en organise déjà afin de résoudre les problèmes de captures accidentelles. Capuchons sur les hameçons, filages de nuit avec des voyants lumineux, solutions d’effarouchement à l’arrière des bateaux… Toutefois, il faut surtout une prise de conscience générale sur ce sujet notamment en France où beaucoup d’oiseaux marins sont piégés. »

Des négociations seraient également en cours pour le prochain budget du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) afin d’y intégrer des pratiques visant à protéger la biodiversité marine. « La plupart des bassins maritimes européens ont leur part du problème, analyse pour 30millionsdamis.fr Bruna Campos, responsable de la politique marine et des pêcheries pour l'ONG Birdlife. En Europe, il n'y a pas un pays qui donne véritablement l'exemple. La Méditerranée est une source de préoccupation majeure mais la Baltique et l'Atlantique, avec les effets de la surpêche, sont les théâtres de drames pour des espèces. Il faut davantage de surveillance. Effectuer un recensement tous les 10 ans n'est pas un bon moyen de suivre ce qu'il se passe. »

Le danger du déconfinement

Autre danger d’actualité pour les oiseaux marins : le déconfinement. De nombreux volatiles ont profité de l’absence d’activité et présence humaine pour nicher sur les plages, mais « avec le déconfinement et le retour du public sur les plages après le 1er juin, la situation de l’année 2020 qui semblait exceptionnelle pour la reproduction pourrait s’avérer catastrophique : œufs écrasés, nichées piétinées, poussins séparés de leurs parents, voire dévorés par les chiens non tenus en laisse », alerte le Conservatoire du littoral, la LPO, les Rivages de France et l’Office national des forêts. « Pour éviter l’hécatombe, il faut rester sur les sentiers balisés, éviter le haut de plage et les dunes de sable mais aussi s’éloigner vite si un oiseau est posé au sol. »

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  1. AnneV 28/05/2020 à 18:57:01

    Vive le confinement !!! Est ce le seul moyen pour empêcher ces abrutis au QI de ravioli de détruire ? La bêtise humaine est beaucoup plus préoccupante que tout les virus du monde et il y a t'il un vaccin contre ce fléau (la bêtise) ?