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La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

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Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

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Une famille qui recueille des animaux, terrorisée par des chasseurs

Convoité pour son abondance d'oiseaux, le terrain de Nathalia constituait un havre de paix pour les animaux et leurs amis. ©DR

Un couple de trentenaires qui s'occupe d'animaux sur un terrain classé "refuge LPO" affirme avoir subi des violences aggravées, violation de domicile et harcèlement de la part d’un « clan de chasseurs ». Après des menaces sur leurs animaux, une plainte a été déposée. 30millionsdamis.fr a recueilli le témoignage de Nathalia, profondément choquée. Des faits qui rappellent la récente mésaventure du naturaliste Pierre Rigaux, qui a dénoncé sur les réseaux sociaux son agression par "deux chasseurs".

« Mon rêve d’enfant s’est transformé en cauchemar ». En 2015, Nathalia quitte son poste de vendeuse en jardinerie pour s’orienter vers le maraîchage en permaculture. Avec son compagnon, chauffeur de poids-lourds en banlieue parisienne, cette native de Nice décide alors de s’installer sur les terres de ses aïeux, dans le Var. « Retourner sur ce terrain où j’ai grandi, et où vivaient déjà mes chevaux depuis 25 ans, c’est ce dont j’ai toujours rêvé », confie la jeune femme à 30millionsdamis.fr. Le couple et leurs trois équidés, Fozio, Tinto et Eurêka, sont bientôt rejoints par la chienne Pipa et le chat Bilou, puis par une petite troupe de gallinacées sauvées de l’abattoir. Mais rapidement, le paradis va se transformer en enfer...

Des tirs à quelques mètres des chevaux et de l'habitation

Vidéo de l'une des agressions par les chasseurs. ©DR /30 Millions d'Amis

 

Quand je me suis réveillée, ça tirait à tout va, c’était la guerre !
Nathalia

Classé « refuge LPO » pour y préserver la biodiversité depuis juillet 2019, le terrain du couple – situé le long de la rivière – attise malheureusement les convoitises. « Des panneaux sont installés depuis longtemps pour laisser le passage aux chasseurs et aux pêcheurs qui désirent suivre le cours d’eau, explique Nathalia. Avec les anciennes générations, tout se passait bien. Mais quand je me suis installée, j’ai compris que les choses avaient changé ». La jeune femme trouve ses équidés dans un état de nervosité inhabituel. Un jour, les animaux paniqués franchissent les clôtures, au risque de se retrouver sur la route. « Je me suis rendue compte que des chasseurs pénétraient dans les parcs à chevaux pour abattre des grives, frissonne-t-elle. Quand j’ai rencontré des jeunes de 25-30 ans – armés – dans mon enclos, je leur ai expliqué qu’ils ne devaient pas tirer si près d’une habitation ». Peine perdue...

Le 15 novembre 2019, la situation bascule. « Quand je me suis réveillée, ça tirait à tout va, c’était la guerre ! », se remémore Nathalia. Posté sur le champ d’un voisin en compagnie d'un accolyte, un chasseur tire dans sa direction, visant des oiseaux nichés dans la haie... à quelques dizaines de mètres seulement de son habitation. Sur les conseils d’un garde-chasse alerté auparavant, la jeune femme décide de filmer la scène. « L’agresseur m’a foncé dessus et m’a frappé la main pour faire tomber mon portable, relate-t-elle. Après une interruption, j’ai continué à filmer. Il a pointé son arme sur moi, braquant aussi ma chienne 3 ou 4 fois ». Si l’agression ne fera heureusement aucun blessé, une plainte – que 30millionsdamis.fr a pu consulter – sera néanmoins déposée auprès de la gendarmerie. Mais sa peur des représailles provoque les ricanements des forces de l'ordre.

Des menaces de morts sur les animaux

 

On reviendra fumer tes canassons !
Un agresseur

Les représailles arriveront finalement une dizaine de jours plus tard. A la nuit tombée, le conjoint de Nathalia traverse le jardin en éclairant les buissons et repère avec effroi une main. Puis, le visage d’un homme, tapi dans la végétation. Et armé. « Lorsque j’ai entendu les cris, j’ai ouvert, tremble encore Nathalia. Poursuivi par l’individu, mon compagnon a pu rentrer, et nous avons fermé la porte. » Venus leur rendre visite ce soir-là, un couple d’amis appelle la gendarmerie. Les quatre convives terrifiés resteront calfeutrés pendant une heure, en attendant les gendarmes.

Déposant une nouvelle plainte pour ces évènements glaçants, le couple est sous le choc. Les menaces entendues au cours des semaines passées tournent en boucle dans leur esprit : « On reviendra fumer tes canassons ! ». Entre la mère de Nathalia et les amis du couple, un formidable réseau de solidarité se tisse dans le but de mettre leurs animaux hors de danger. En moins de 48 h, tous leurs petits protégés sont placés en sécurité, dans 3 départements différents. « Avec le traumatisme, j’ai eu beaucoup de mal à gérer la dispersion de mes animaux, reconnaît la jeune femme, la voix étouffée par l’émotion. Je m’inquiétais aussi pour notre chat, qui avait refusé de quitter les lieux. » Discret, le félin n’avait plus été aperçu depuis plusieurs semaines, avant d'être finalement retrouvé sain et sauf.

D'autres agressions qui mettent en cause des chasseurs

 

Les gens ont très peur de témoigner par crainte des représailles.
Nathalia

Si la famille espère pouvoir un jour revenir sur sa « terre d’accueil », les reports d’audiences devant les tribunaux pour cause de Covid-19 risquent toutefois de retarder la procédure judiciaire en cours. Outre le désir de punir ses agresseurs, dont les agissements présumés ont remis en cause son projet de vie tout entier, Nathalia souhaite lever ce qu’elle qualifie volontiers « d’omerta » autour du « clan de chasseurs » qui sème la terreur dans la région. « Sur la commune voisine, j’ai beaucoup de connaissances qui ont des chevaux et qui subissent des intimidations venant de cette même bande, affirme la jeune femme. Mais elles ont très peur de témoigner, par crainte des représailles. »

Des faits qui rappellent également la mésaventure du naturaliste Pierre Rigaux, qui signalait début avril 2020 avoir été pris à partie et violenté par « deux chasseurs » à quelques mètres de chez lui, alors qu'il se trouvait seul à pied au bord de la route. Cet opposant à la chasse avait également indiqué avoir eu des difficultés à faire enregistrer sa plainte auprès de la gendarmerie.

Commenter

  1. Chopinou 19/05/2020 à 13:10:27

    Pauvre France ! Entre les petits m....x qui se prennent pour des caïds, les chasseurs qui font ce qu'ils veulent, sans punition, les forces de l'Ordre malheureusement qui ne vont pas dans  le sens de la victime, un Gouvernement de m.... et la peur au ventre pour nos animaux, nous n'avons plus d'issue pour nous protéger. Nous sommes réduits à subir. Moi aussi, j'ai peur pour mon vieux Merens qui ne doit plus prendre le trot et encore moins le galop pour s'enfuir en raison de l'état de ses poumons, pour ma petite Shetland aussi de 6 ans qui est tellement gentille que n'importe qui pourrait lui faire du mal. Vivement 2022 en espérant qu'un nouveau Gouvernement remette de l'ordre dans notre magnifique pays ou tout du moins, de ce qu'il en reste !

  2. BABABIBI 15/05/2020 à 13:24:30

    Les chasseurs s'autorisent à peu près tout sous le Gouvernement Macron !

  3. Emilia324 12/05/2020 à 15:19:34

    C’est très généreux de leurs par MERCI !!!
  4. alizarine49 08/05/2020 à 19:37:12

    Les chasseurs sont en train de se disqualifier aux yeux de tous, alors que dans certains cas ils ont pu justifier une certaine utilité : dans ce cas, ils se font carrément haïr, et j'espère que la Justice ouvrira enfin les yeux sur ces dérives inqualifiables.

    Où est le chasseur qui partait avec son chien à la découverte de la nature, et tuait parfois un lapin pour le déjeuner...

    Les anti-chasse vont me détester, mais je connais aussi des chasseurs très "humains", qui ont tué un sanglier qui faisait des ravages un peu trop près des habitations ;

    J'ai connu aussi un chasseur qui avait participé à un débat sur la chasse... il ne chassait plus que la bécassine, le plus petit oiseau si rapide qu'on ne l'atteint presque jamais ; et à la suite du débat, il a arrêté de chasser !

    Difficile pour moi d'imaginer les barbares que sont devenus les chasseurs, certains d'entre eux au moins !

  5. catou62 30/04/2020 à 18:44:03

    Quand on parle de Bêtise Humaine, ces gens là en sont la démonstration, et en plus ils sont dangereux et armés!!

    Je soutiens tout à fait le couple qui s'occupe de ces animaux, bon courage à eux. 

    Ne pas faiblir devant des imbéciles (mal) heureux!!

  6. riot 26/04/2020 à 02:32:42

    bonjour a vous mes héros,les assasins de la moral humaine que vous appelez chasseurs ont une libido démeusurè.ils prennent leurs fusils comme des organes phaliques,Il faut interdire ses nevrochasseurs dans les semaines qui arrivent.LE FORT DOIT AIDER LE FAIBLE.

  7. phoenix35 25/04/2020 à 14:13:02

    C'est scandaleux !!

    Ce cas démontre encore une fois que les chasseurs sont violents et complètement ab*****.

    Bref des ordures qu'il serait temps de sanctionner sévèrement.

    Si seulement les gendarmes pouvaient aussi ne plus être complices...

    Bravo et bon courage à vous.

  8. Jocelina 23/04/2020 à 17:21:46

    C'est tout de même aberrant de ne pas être libre chez soi !!!! De quel droit ces chasseurs de M**** s'introduisent-ils dans une priopriété privé & s'autorisent à menacer & passer à l'acte envers ses occupants ?? A quoi sert la gendarmerie si elle ne prend pas la peine de prendre au sérieux les plaintes de ces personnes ?? Je trouve ça révoltant !!!! 

  9. chatmama 23/04/2020 à 14:00:04

    le pire c'est que les gendarmes sont complices puisqu'ils refusent d'enrregistrer les plaintes !

  10. rat 23/04/2020 à 12:06:32

    Encore des t***s de chasseurs qui se croient tout permis parce qu'ils ont une arme , qu'est-ce qu'on attend pour juger des comportements de colère inadaptée et dangereux pour la société il faut leur enlever leur permis de chasse immédiatement !!!